Les policiers toujours mobilisés à la frontière
Troisième jour d’action pour la police à la frontière, hier, pour protester contre la réforme des retraites détaillée par le gouvernement. Après avoir fait la grève du zèle vendredi et mardi, les agents ont distribué des timbres-amendes symboliques aux automobilistes. L’occasion d’expliquer leurs revendications à la population.
Impactés par la fin des régimes spéciaux ?
Lors de son discours, le Premier ministre Edouard Philippe a annoncé hier la fin des régimes spéciaux tout en promettant de maintenir les « dérogations » pour les fonctionnaires exerçant des missions régaliennes. Les policiers bénéficient en effet d’un régime spécifique dit « du cinquième », qui leur accorde une année de bonification tous les cinq ans, leur permettant de partir plus tôt à la retraite. Cet avantage, accordé en compensation de la pénibilité et la dangerosité du métier, est plafonné à cinq annuités et, pour y être éligible, le fonctionnaire doit avoir exercé 27 ans.
« Nous sommes au service du public 24 heures/24. Nous manquons toujours autant d’effectifs et de moyens. La pénibilité est importante. C’est pourquoi, on veut garder nos acquis sociaux et ça passe par défendre notre régime de retraite », a expliqué Karine Jouglas, secrétaire départementale du syndicat Alliance 06. La mobilisation à la frontière hier était aussi l’opportunité de rappeler cette réalité d’un «métier atypique et dangereux ». Qu’en sera-t-il de la suite de la mobilisation et des conséquences sur la circulation à la frontière aujourd’hui ? A l’heure où nous écrivions ces lignes hier soir, aucune consigne ne nous avait été confirmée. Mais il y a fort à parier que des actions sont encore à attendre dans la journée.