Monaco-Matin

La légende de la coccinelle bête à Bon Dieu

Retrouvez, comme chaque samedi, la rubrique d’art et d’histoire du pays mentonnais

- JOAN-PÈIRE BAQUIÉ

Raconter des histoires, faire vivre des personnage­s est un art à part entière, il y faut, reconnaît Jean Cassou, « une merveilleu­se naïveté : celle de l’enfance et celle du peuple, qui sont les deux publics auxquels est destiné tout récit ». « Aimons donc les légendes et les contes, comme nous le suggère le poète mentonnais Marcel Firpo, nous y trouverons des émotions pures, parfois même un enseigneme­nt, tout au moins un délassemen­t de l’esprit… Il est bon parfois de redevenir petit enfant… » Et remercions, tous ces pourvoyeur­s d’idéal, ces semeurs de merveilleu­x, ces bardes et troubadour­s, ces poètes et conteurs… qui sont des bienfaiteu­rs de l’humanité !

La légende de la coccinelle bête à Bon Dieu

Tout le monde sait ce qu’est une coccinelle, bête à Bon Dieu. Mais est-ce que vous savez pourquoi on la surnomme ainsi ? L’origine de son surnom remonte au Xe siècle. L’histoire dit qu’un homme fut accusé d’un crime dont il n’était pas l’auteur. L’homme pour cet assassinat fut condamné à mourir à Paris en présence du roi de France. Le jour de l’exécution, l’homme criait toujours en vain son innocence.

Le bourreau mit la tête de l’homme sur le billot et il était sur le point de la lui couper lorsqu’une coccinelle se posa sur le cou de l’assassin. Le bourreau leva avec précaution la coccinelle du cou du pauvre homme, leva à nouveau la hache, afin de lui couper la tête. Mais la coccinelle, plus que têtue, retourna se placer à plusieurs reprises au même endroit.

C’est alors que le roi Robert II, dit le Pieux (972-1031), considéra que la coccinelle accompliss­ait une mission divine et gracia l’homme. Peu de temps après, le vrai assassin, cette fois-ci, fut retrouvé.

La foule qui pensait vraiment que la coccinelle était un messager de Dieu, la surnomma « la bête à Bon Dieu ». Depuis cette époque, plus personne n’aura l’audace, de tuer cet insecte « divin ». Aujourd’hui, la coccinelle est considérée comme porte-bonheur et elle est devenue l’amie des jardiniers. L’histoire n’est-elle pas jolie ?

Per la mieu « galineta » Léonie (5 ans) Joan-Pèire Baquié lo 8 de Sant Joan dau 2019. (IEO-06)

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(Photo R. Osicki) Pucerons au menu d’une jeune coccinelle.

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