COUPE DU MONDE / DESCENTE DE BORMIO « J’ai serré les dents »
Matthieu Bailet, diminué physiquement, a égalé son meilleur résultat en Coupe du monde, en signant une 6e place, avec un engagement maximal
Matthieu Bailet était incertain pour la descente de Bormio. Blessé dans une chute la semaine dernière à l’entraînement à Val Gardena, aux chevilles et au talon d’Achille du pied droit, le Niçois avait quand même décidé de prendre le départ de la Coupe du monde. Le spécialiste de la vitesse n’a pas regretté son choix. Après avoir « serré les dents » pendant 1’50’’79, le licencié de l’Inter club Nice a fini 6e, égalant le meilleur résultat de sa carrière, l’an passé, déjà à Bormio. Et ce n’est peut-être pas fini car, ce midi, une nouvelle descente est au programme, toujours à Bormio.
Votre physique a bien tenu ?
Disons que j’ai bien serré les dents. Ça a été un véritable combat, pour sortir ce ski engagé. Je m’en suis bien sorti, je suis très content du résultat. Mais, à froid, ça n’a pas trop plu à mes chevilles, ni à mon talon (rires).
J’ai fait du kiné, glacé plusieurs fois, pris des anti-inflammatoires pour pouvoir recommencer demain (aujourd’hui).
Entre vous et Bormio, il se passe toujours quelque chose...
A la première rencontre, on ne peut pas dire que ça a été un coup de foudre
(il s’était luxé l’épaule et avait été absent mois du circuit). Depuis, on a appris à se connaître et ça se passe très bien. Aujourd’hui, j’en retire encore beaucoup d’expérience. D’autant que je n’avais jamais skié en étant diminué des membres inférieurs. A l’entraînement, j’avais un peu d’appréhension, mais une fois que je me suis lancé, je n’ai plus rien calculé.
Vous avez revu les images de votre course ?
Oui, mais dès l’arrivée on est venu me voir en me disant “bravo pour votre ski fou” dans toutes les langues. J’étais sur le fil, à l’attaque, sans trop calculer. C’était mon but. J’ai fait quelques erreurs, mais les intentions étaient bonnes. Quand j’ai revu la vidéo, j’ai rigolé tout seul.
Vous ne vous êtes pas fait peur ?
Avant la course, jusqu’au départ, il y a du stress, de la peur. Mais une fois lancé, il n’y a plus le temps. C’est à bloc jusqu’en bas et on analyse après.
Que pouvez-vous viser demain (aujourd’hui) ?
Ce sera sensiblement le même tracé. Chaque course est différente, mais j’ai gagné en confiance. Aujourd’hui (hier) ,ona réalisé une super course d’équipe (*), mais sans grimper sur le podium. Alors, j’espère qu’on fera une grosse course en montant dessus cette fois. Dans l’idéal, ça ne serait pas les autres (rires). * Muzaton 5e, Bailet 6e, Roger 7e, Clarey 10e.
Descente de Bormio :