Villefranche-sur-Mer : e round d’un duel musclé
Ici, c’est le match de boxe annoncé entre deux hommes de droite. En déclarant sa candidature dans nos colonnes, jeudi, le leader de l’opposition, Jean-Pierre Mangiapan décrivait le climat politique de Villefranchesur-Mer : « En théorie, il n’y avait pas de différence idéologique entre la majorité et nous. Mais il y a eu un climat de haine permanent pendant ces six ans. » Autant dire que la campagne s’annonce musclée, d’autant qu’elle sera également le match retour de 2014, quand Christophe Trojani était finalement passé au second tour avec 54 % des voix.
Des projets en friche
Comment le maire sortant, qui a obtenu l’investiture Les Républicains, va-t-il orchestrer sa campagne ? Christophe Trojani a promis – et lancé – des chantiers ambitieux, qui ont séduit la population. Mais seule la rénovation du centre ancien a abouti. Le reste a eu une fâcheuse tendance à s’embourber. En premier lieu, le centre de thalassothérapie quatre étoiles et sa centaine d’emplois, projet sur lequel reposait la campagne de 2014. Censé aboutir l’an dernier, il est toujours bloqué au tribunal par des recours lancés par… Mangiapan. En revanche, pour la très attendue création de deux zones de mouillages et d’équipements légers qui doivent permettre de réguler la rade, ou l’extension et la rénovation des Ehpad, elles aussi au point mort, le maire ne peut s’en prendre qu’à la bureaucratie française, qui ne cesse de le recaler.
Pour autant, Jean-Pierre Mangiapan, dont le groupe s’est délité au fil du mandat, saura-t-il plus convaincre les Villefranchois qu’en 2014 ? Lui qui avait été premier adjoint du maire précédent, Gérard Grosgogeat, n’avait pas su défendre le bilan de la majorité sortante. Cette fois-ci, si vote sanction il y a, il lui profitera.