Plus de % des enfants en famille monoparentale
Quelque 300 000 mineurs de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur ne vivent qu’avec un de leurs deux parents. 111 000 enfants, soit 11 %, sont dans des familles recomposées
Où vivent les enfants mineurs de la région Sud Provence-AlpesCôte d’Azur ? C’est l’un des enseignements inédits du recensement de la population mené par l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee). Après les statistiques de populations, l’état-major régional de l’Institut était réuni hier matin à son siège marseillais pour dire qui, des familles « traditionnelles », « recomposées » ou « monoparentales » (voir infographie ci-dessous), abritaient en 2018 les enfants au nombre de 1 009 000.
% chez leur mère
Des résultats qui collent avec les nouveaux modes de vie et des couples qui ont tendance à se séparer de plus en plus. Et de plus en plus vite...
Ainsi plus de 300 000 enfants vivent dans une famille monoparentale.
« Cela représente trois enfants sur dix qui ne sont pas avec leurs deux parents réunis sous le même toit », commente le chargé d’études, Olivier Sanzeri.
Ce dernier souligne par ailleurs que « 88 % des enfants en famille monoparentale vivent avec leur mère. Ce qui n’empêche pas d’habiter une partie du temps chez l’autre parent, voire en résidence alternée. » Donnée saillante, la part de mineurs vivant en famille monoparentale est nettement supérieure à la moyenne nationale (24 % contre 21 %).
Une part qui croît avec l’âge. En effet, avant trois ans, 78 % des enfants vivent en famille « traditionnelle ». Un pourcentage qui fond en grandissant, « conséquence des séparations et recompositions familiales », observe l’Insee. Par ailleurs, 11 % des mineurs – soit quelque 111 000 enfants sudistes – vivent au sein d’une famille recomposée. Un pourcentage fidèle à la moyenne nationale.
Différences aussi face à l’emploi
Autres recoupements, les enfants en familles monoparentales ou recomposées ont des parents moins diplômés que ceux en familles « traditionnelles ». L’absence d’emploi est aussi plus fréquente dans les familles monoparentales (36 % des cas), dont les enfants vivent le plus souvent dans un logement en location, et de surcroît « surpeuplé » (32 % des cas). « Leur localisation géographique se situe avant tout dans les centres des grandes villes où se trouve la majorité du parc de logements sociaux. En revanche, les familles recomposées qui ont un foyer plus nombreux et donc nécessitent des logements plus vastes et moins chers, habitent davantage en périphérie des grands pôles urbains », conclut Olivier Sanzeri qui annonce des prochains focus par département.