« Tôt ou tard, la machine sera meilleure que nous »
Questions à Dr Philippe Brunner, chef du service radiologie
Que changent ces deux nouveaux scanners ?
Ces scanners présentent trois grands avantages. D’abord, le volume d’acquisition. On peut étudier une zone anatomique de centimètres. On ne peut pas faire plus dans le monde. Avant, nous étions limités à centimètres ; il fallait donc réaliser plusieurs rotations de scanner. Pour le coeur, par exemple, un seul passage suffit désormais. C’est un gain de temps, sans compter l’amélioration de la qualité des images. De plus, l’acquisition de ces images est de moins en moins irradiante. Il y a donc beaucoup moins de risques pour les patients et pour les praticiens. Ces derniers sont protégés mais ils prennent une dose cumulée de rayons énorme à la fin de l’année. Autre avantage, la sensibilité du scanner est telle qu’on s’approche de celle des IRM, sans avoir les complications de l’IRM. L’examen dure secondes, contre à minutes. Le scanner peut ainsi remplacer l’IRM dans le cas des accidents vasculaires cérébraux.
Comment jugez-vous la qualité de ces scanners ?
Je pense que c’est ce qui se fait de mieux aujourd’hui.
Ces scanners présentent aussi une nouveauté, celle de disposer d’une intelligence artificielle…
De l’intelligence artificielle est intégrée dans cette machine. C’est-à-dire que des données collectées sur des dizaines de milliers de patients sont incluses dans ces scanners. La machine sera ainsi capable de reconnaître des choses. Elle pourra repérer un petit nodule de millimètres que nous n’aurions pas décelé. Tôt ou tard, la machine sera meilleure que nous. C’est une très grande avancée.