Avantages des brûlages dirigés
. Défense des forêts contre les incendies (DFCI). Le brûlage dirigé peut servir à créer des bandes brûlées pour contrer de futurs incendies et les empêcher ainsi de s’étendre. On les appelle des « feux tactiques ». « Ces zones pare-feu, on aurait dû les débroussailler mécaniquement, ce qui est difficile dans certains secteurs », explique le lieutenant-colonel Alain Degioanni, chef du groupement opérations au Service départemental d’incendie et de secours (Sdis ). L’exode rural, qui a laissé les terres en friche, accentue le problème. Cette technique de « feu tactique » a été réinscrite dans la loi de sécurité civile. Elle sert à combattre les gros sinistres. Des experts français ont d’ailleurs été envoyés en Australie ces dernières semaines.
. Résorber les causes d’incendie. Depuis la mise en place des brûlages dirigés, depuis les années , une bonne partie des feux d’hiver dont l’origine était des écobuages mal contrôlés ou volontaires (des éleveurs allumant des feux pour se créer des pâturages), a été résorbée. . Créer des pâturages pour les éleveurs. En brûlant et en favorisant ainsi la pousse d’herbacées, le brûlage dirigé « crée une inversion de flore », selon Michel Hauuy de Force . L’apport important de carbone lié aux déchets verts carbonisés stimule l’herbe qui pousse facilement et en abondance pour les troupeaux.
. Un entraînement grandeur nature. Ces brûlages permettent d’aguerrir les sapeurs-pompiers et les forestiers sur du feu réel. Ils permettent également d’entraîner, quand c’est possible, les pilotes de trackers.
. Un intérêt pour la biodiversité.
« Dans les montagnes des Alpes-Maritimes et en France en général, les milieux s’appauvrissent, deviennent sombres », souligne Michel Hauuy, de Force . « Les ouvrir comme nous le faisons, favorise la biodiversité. On ne le fait évidemment jamais pendant les nidifications d’oiseaux, en mars, avril. Si on le fait avant, cela fait revenir les oiseaux, qui vont y renicher. »