Monaco-Matin

En un an le chômage recule de 5,1 %

Avec 120 700 demandeurs d’emploi sans activité en moins (-3,3 %) en 2019, c’est la plus forte décrue depuis la crise de 2008, selon les chiffres publiés, hier, par Pôle emploi

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Il faut remonter à 2007 pour observer une baisse plus forte de janvier à décembre. Cette année-là, le nombre de demandeurs d’emploi en catégorie A avait diminué de 10,6 %, soit 262 000.

Sur la France entière (hors Mayotte), la baisse s’est accélérée au dernier trimestre, avec un recul de 1,7 % (- 63 000), un record depuis début 2008 également.

« Le chômage continue à baisser significat­ivement (...) Ce signal d’espoir concret est important et montre qu’il n’y a pas de fatalité », a réagi la ministre du Travail Muriel Pénicaud en marge d’un déplacemen­t dans l’Essonne.

Créations d’emplois dynamiques

En France métropolit­aine pour ce trimestre, le nombre de chômeurs baisse de 2,2 % chez les moins de 25 ans (-1,4 % sur un an) mais plus modérément chez les seniors (50 ans et plus), à 0,9 % (-2,1 % sur un an). Autre mal français, le chômage de longue durée est en repli : les inscrits (A, B et C) depuis plus d’un an sont en baisse de 1,7 % (2,5 % sur un an) mais encore à 2,583 millions.

Pour la première fois depuis 2008, le nombre de demandeurs d’emploi en activité (catégories B et C) baisse également (-2,5 % sur un an), un chiffre en phase avec les progressio­ns d’embauche en CDI ou à temps plein.

Au total, Pôle emploi compte 5,740 millions de personnes inscrites en catégories A, B ou C.

Cette baisse du chômage est la conséquenc­e de créations d’emplois dynamiques et supérieure­s à l’augmentati­on de la population active : l’Insee s’attend à 263 000 créations d’emploi nettes sur l’année (dont 215 000 d ans le secteur marchand) contre 230 000 en 2018. « Ces créations ont été plus fortes que ce que la croissance (prévue à 1,3 %) nous laissait attendre. On a besoin de plus d’emplois pour la même production », constatait mercredi la directrice de la Dares (service statistiqu­es du ministère du Travail) Selma Mahfouz devant la commission des finances de l’Assemblée.

En particulie­r, la transforma­tion du CICE en allègement­s de cotisation­s patronales début 2019 « aurait contribué à enrichir la croissance d’environ 30 000 emplois » selon l’Insee.

Une progressio­n moins forte en 

Pour le premier semestre 2020, l’Insee prévoit cependant une progressio­n moins forte des créations d’emploi mais toujours supérieure à celle de la population active. Le taux de chômage, de 8,6 % au troisième trimestre, diminuerai­t à 8,2 % mi-2020, son plus bas niveau depuis la fin 2008. Rappelant, hier, qu’Emmanuel Macron avait fixé l’objectif d’arriver à 7 % en 2022.

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