Antisémitisme : Macron appelle à « ne rien céder »
Emmanuel Macron a appelé à « ne rien céder » face à « l’insupportable regain de l’antisémitisme », en rendant hommage, hier, aux 76 000 juifs déportés de France, 75 ans après la libération des camps d’Auschwitz-Birkenau.
« Nous traquerons l’antisémitisme, le racisme sous toutes ses formes, la haine qui s’affiche au grand jour, comme celle qui se tapisse dans l’ombre et l’anonymat » ,adéclaré le chef de l’Etat devant 200 personnes, dont 50 rescapés des camps de concentration, réunies au Mémorial de la Shoah à Paris.
«Unmal souterrain »
« Nous ne céderons rien » ,at-il insisté, cinq jours après avoir porté le même message de « vigilance » au cours de son voyage en Israël.
Emmanuel Macron a de nouveau mis en garde contre « l’insupportable regain de l’antisémitisme dans notre Europe », ce « mal souterrain » qui peut « porter son visage de toujours » ou « emprunter les masques nouveaux de la haine islamiste de l’antisionisme ». « 868 lieux de culte juifs font l’objet d’une surveillance renforcée, les associations qui appellent à la violence sont dissoutes, des équipes d’enquêteurs spécialisés sont mises sur pied sur tout le territoire et nous poursuivrons », a-t-il expliqué, devant notamment l’ancien président Nicolas Sarkozy et des personnalités comme Serge Klarsfeld ou Robert Badinter.
Il a souligné l’importance du « travail de mémoire et d’éducation » qui « sont nos antidotes » face à ces menaces.
« Les démons ne sont jamais loin »
Le président du Mémorial, Eric De Rothschild, a également averti que « ce qui s’est passé il y a 75 ans peut recommencer » car « les démons ne sont jamais malheureusement très loin » et « l’antisémitisme continue de s’épanouir ».
Avant son discours, Emmanuel Macron a inauguré le Mur des Noms rénové, qui recense les noms des déportés de France, Français ou étrangers, entre mars 1942 et l’été 1944.