Virtuellement chez vous
Tour d’horizon Avec l’aide des nouveaux outils digitaux, il n’y a plus de limite à la visite d’un bien, ni à sa transformation
Confort, écologie, économies, sécurité : plus le temps passe et plus les Français sont séduits par la maison connectée. D’ailleurs, selon un rapport de l’Observatoire de la Construction tech, près de 100 % des logements neufs vendus seront connectés à partir de 2021 !
Car la popularité des objets connectés comme les équipements sécurisés – les caméras intelligentes – ou ceux destinés à l’énergie – les thermostats connectés – n’a cessé de s’accélérer. Les dépenses mondiales en gadgets et services dans le domaine de la maison intelligente devraient atteindre 103 milliards de dollars en 2019 – 93,48 milliards d’euros – et pourraient atteindre 157 milliards de dollars d’ici 2023, selon un rapport de Strategy Analytics ! Et si une « maison connectée » est un peu plus chère à l’achat – entre 5 et 10 % plus chère selon les services proposés –, elle permet des économies d’énergie et conserve sa valeur plus longtemps.
Réalité augmentée
Autre outil technologique qui fait sa révolution : la réalité virtuelle ! Plus besoin de se déplacer pour découvrir un bien, ni de faire d’immenses efforts d’imagination pour se projeter... C’est l’argument choc des agents immobiliers 2.0. Casque de réalité virtuelle vissé sur la tête, les clients peuvent désormais se balader de pièces en pièces et se projeter dans cet environnement généré en trois dimensions et déjà décoré selon leurs envies. La visite virtuelle promet ainsi aux clients une expérience en immersion totale.
Chez leprince® Immobilier, un photographe professionnel est dédié à la politique d’image et à la valorisation des biens. Il capte les lieux à 360 degrés avec un appareil à différentes lentilles capable de mesurer l’espace et ses perspectives. Cela génère ainsi des images interactives qui pourront être présentées aux clients, peu importe leur lieu de résidence. « On fait évoluer les types de shooting en fonction des biens,
explique le P.-D.G. de leprince® Immobilier, Samuel Benzazon. On veut
que les photos racontent quelque chose. On travaille sur un vrai storytelling. Il y a d’ailleurs beaucoup plus de plans serrés qu’auparavant où la mode était au grand-angle exclusivement. On cherche à mettre en valeur l’art de vivre. »
Home Staging virtuel
Ces fichiers sont transmis à des architectes d’intérieur qui peuvent, grâce à des logiciels de traitement d’image, recomposer les espaces et intégrer des éléments de décoration, du mobilier et des revêtements de façade en fonction des goûts des acquéreurs potentiels. Évidemment, ces propositions de Home Staging virtuel peuvent être complétées par des budgets estimatifs et des devis d’artisans. L’expérience permet ainsi aux clients de visiter un bien agencé et décoré selon leurs goûts, même si d’importants travaux peuvent être à réaliser.
Visites interactives live
Beaucoup plus généralisée de l’autre côté de l’Atlantique : une application permet aux agents immobiliers de proposer des visites virtuelles interactives en live. Confortablement installé chez lui, le client peut poser des questions par chat, prendre des photos du bien et les partager sur les réseaux sociaux ou par e-mail. En France, cette tendance apparaît peu à peu, notamment grâce à des
Facebook Live .« On réalise de plus en plus de live pendant nos journées portes ouvertes, admet Samuel Benzazon. Pendant ces opérations open house, on diffuse soit sur les réseaux sociaux, soit en privé avec des clients directement. »
Géolocalisation et datas
Troisième élément le plus consulté sur le site de leprince® après les photos et la visite virtuelle : la géolocalisation. « Cela permet au client de connaître l’endroit exact du bien mais aussi les groupes scolaires à proximité ou les bus. » L’accès à l’information est immédiat et la transparence totale. « La technologie doit permettre une expérience beaucoup plus fluide », approuve l’expert. Attention toutefois aux informations concernant les prix des biens alentours. « Il y a, à
Nice, un clivage de micro-marchés et tout peut changer d’une rue à l’autre ; ce qui n’est pas forcément le cas dans d’autres villes. Ce genre d’informations doit donc être analysé avec l’aide d’un professionnel. »