Monaco-Matin

« Le juste compromis »

Solide comme un roc, Christian Lavieille, le « métronome » varois de Toyota, a déjoué les pièges du désert saoudien pour gagner la course des 4x4 de série

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Dix-septième départ, dixième arrivée ! Une fois de plus, Christian Lavieille a fait parler l’expérience sur les pistes du Dakar. Affûté comme un jeune loup, à 54 ans, le Varois s’est fait un devoir de prolonger l’hégémonie Toyota dans la catégorie T2 (4x4 de série) en imposant son Land Cruiser VDJ200 devant celui de son coéquipier japonais Akira Miura. Il raconte.

Christian, comme on dit, jamais deux sans trois ?

Trois victoires en T, oui. C’était déjà mon quatrième Dakar avec Toyota et le team Auto Body alors qu’il me semble que notre aventure a débuté hier. Ces chiffres ne nous rajeunisse­nt pas, hein !

Les clés de la réussite ? Encore la régularité et la fiabilité ?

Globalemen­t, on peut dire que le plan de route a été respecté. La seule alerte s’est produite en début d’épreuve. Un problème chronique de surchauffe moteur nous a mis des bâtons dans les roues durant les trois premières étapes. La températur­e montait jusqu’à ,  ! Heureuseme­nt que le staff technique est parvenu à corriger le tir assez vite. Sans solution, impossible de franchir les dunes de la seconde semaine...

Et ensuite ?

On a tracé notre sillon en respectant la mécanique. En T, vous pouvez toujours aller plus vite. Mais pourquoi prendre le risque de perdre un gros paquet de temps en cassant quelque chose ?

Il faut trouver le juste compromis et s’y tenir. (Photo DR)

Au général, vous terminez e, plus loin qu’en  (e) et  (e). Pourquoi ?

Le pépin initial nous coûte pas mal de temps, mine de rien. Et puis, avouons-le : sur l’échelle de la difficulté, ce Dakar se situait un cran en dessous du précédent. Question franchisse­ment, on en a moins bavé qu’au Pérou. Il y a eu moins de dégâts, moins d’abandons.

Le paramètre navigation, lui, était-il un cran au dessus, comme annoncé ?

Oui, parole tenue. David Castera (le directeur du Dakar, ndlr) voulait remettre l’église au milieu du village, en quelque sorte ! La distributi­on du roadbook le matin, un jour sur deux, ainsi que la nouvelle écriture adoptée ont changé la donne. Devant, ils ont bien plus jardiné que ces dernières années en Amérique du Sud. Là, personne ne peut prétendre qu’il est allé au bout du Dakar sans faire demi-tour au moins une fois.

Séduit par l’Arabie saoudite ?

Le terrain est magnifique. En longeant la mer Rouge, la première semaine, vers la frontière avec la Jordanie, vous traversez des canyons féeriques, plein d’endroits magiques. On se rapproche de l’Afrique, en effet. Pour moi, ça ressemble surtout au Maroc.

Les pistes, les rochers... Et même le profil des dunes.

Le champ d’action est suffisamme­nt vaste pour innover lors des prochaines éditions ?

Ah oui, c’est immense. Sans oublier que l’on est passé tout près de la Jordanie, d’Abu-Dhabi, d’Oman. Des pays qui pourraient ouvrir leurs portes à court ou moyen termes.

L’accueil de la

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(Photo DPPI/ASO)
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