« 1,6 milliard d’euros » pour connecter la Ligurie
Jeudi dernier, la question des enjeux transfrontaliers de mobilité était centrale. Venus observer l’état du réseau ferroviaire en PACA, les responsables des corridors européens se sont particulièrement attardés sur la « complexité » de connecter France et Italie, et notamment l’axe Marseille-Gênes. Dans un trait d’humour, Marco Gabusi, représentant de la région Piémont, a « invité les Français à venir voir la situation en Italie s’ils pensent qu’il n’y a qu’en France qu’il est difficile de réformer ». Son homologue de Ligurie, Gianni Berrino, s’est, lui, tourné vers l’Europe dans l’espoir de réunir les « 1,6 milliard d’euros » nécessaires pour doubler la ligne ferroviaire sur 34 km en Ligurie. « Nous avons besoin de l’Europe, de la France et de Monaco pour faire pression sur le gouvernement italien ». Appuyant son discours sur l’impact de l’effondrement du pont de Gênes, du Portugal à l’Europe de l’Est, d’autant que la région accuse une hausse de 7 % par an du trafic autoroutier. Avec les conséquences qu’on imagine en termes de pollution.
« On a encore des infrastructures vieillissantes et c’est là qu’on a besoin de l’État et de l’Europe pour pouvoir avancer. Avoir des interlocuteurs et décideurs européens qui s’intéressent à nos problèmes, voire à nos galères de transport, c’est très réconfortant pour l’avenir pour trouver des solutions et, quelquefois, des financements », s’est réjoui Philippe Tabarot, « même si on n’a pas eu un chèque en blanc qui a été signé ». Intérêt confirmé par la coordinatrice slovaque de l’Union Européenne pour le Corridor méditerranéen, Iveta Radicova : « Je vous invite à vous concentrer sur tous ces projets qui sont sur la table, et si nous pouvons vous aider, nous le ferons ».