Manon Fiorot, la force tranquille
La Niçoise de 28 ans s’est déjà fait une place importante sur la scène mondiale du MMA. Elle n’a pas attendu la légalisation de ce sport en France pour en faire son métier
Championne du monde amateur en novembre 2017, Manon Fiorot enchaîne, depuis, les succès. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que la Niçoise ne fait pas dans la demi-mesure. C’est une compétitrice et tout ce qu’elle fait, c’est à fond. Preuve en est, avant de se lancer pleinement dans les arts martiaux mixtes (MMA), elle a été championne de France chez les jeunes en… snowboard.
Mais très vite ses premiers amours resurgissent et elle découvre le MMA, le coup de foudre est total. « J’aimais le karaté et les autres sports de combat mais en fait le MMA ça combine tout cela, c’est vraiment le sport parfait ».
Un ring qui la transforme
A l’intérieur de ce fameux octogone, la nouvelle championne de l’ECF (ligue professionnelle Sud-Africaine) se métamorphose. C’est son terrain et elle le fait très bien comprendre à ses adversaires. Mais en dehors, c’est une jeune femme un brin timide, presque embarrassée de parler d’elle. Le contraste est saisissant. Seulement attention ! L’âme de compétitrice revient toujours au galop. Trompezvous sur une ligne de son palmarès et elle vous reprendra sans hésiter. « J’ai un bon bilan en EFC mais j’ai perdu mon premier combat. Après attention ! C’était un peu du vol… » souritelle.
« Plus d’intensité, plus d’agressivité »
Le style de combat en MMA chez les filles est plus intéressant à suivre d’après la jeune championne. « Il est de plus en plus fréquent qu’un combat féminin soit élu combat de la soirée dans ma ligue. Et plus particulièrement les miens car ma technique est plus acrobatique et spectaculaire que la normale ». Et si dans son sport la Niçoise se sent très à l’aise, c’est également grâce à un environnement extérieur sain. Soutenue par son coach au Boxing Squad Nice Nord, Aldric Cassata, également son compagnon et entraîneur de l’équipe de France, elle s’est forgée un entourage qui l’accompagne et la motive en permanence. L’objectif est simple, elle ne se met aucune barrière, « Je pense avoir le niveau et bientôt les résultats pour intégrer la première ligue mondiale, l’UFC. » Concentrée à 100 % sur cet objectif elle se donne les moyens de ses ambitions. « Désormais je peux vivre de mon métier grâce à ce que je gagne en EFC mais cela n’a pas toujours été le cas, avant je devais donner des cours de MMA pour gagner ma vie. Ce n’était vraiment pas simple de trouver du temps pour m’entraîner à côté ».
Mais ce temps-là est derrière elle. Aujourd’hui c’est avec un air confiant, sûre de ses forces que Manon Fiorot attaque cette année 2020, charnière pour le MMA français.