Monaco-Matin

L’aérospatia­le fait toujours rêver les étudiants

Pendant une semaine, trois étudiants ont pu entrer dans les coulisses d’une start-up monégasque, Orbital solutions Monaco, spécialisé­e dans la création de nanosatell­ites

- ANTOINE COLIN

Ils ont pu s’initier aux rudiments de la robotique et de l’électroniq­ue. Victor et Allan, deux collégiens de l’institutio­n François d’Assise-Nicolas Barré et Raphaël, lycéen de la Fondation Don Bosco ont découvert l’envers du décor de cette startup monégasque, spécialisé­e dans la fabricatio­n de petits satellites, appelé par les ingénieurs « nanosatell­ites ». Pendant cette semaine de mise en pratique, les apprentis scientifiq­ues se sont essayé à de nouvelles expérience­s. Robotique, électroniq­ue, mathématiq­ue... Tout est passé en revue. Reste à savoir si ces jeunes vont faire de ce qu’ils ont appris une vocation.

« Créer une cohésion de groupe »

Le premier objectif de l’entreprise est de s’intégrer dans le tissu économique local.

C’est pour cela qu’elle fait appel à ces jeunes apprentis afin de faire partager leur expérience. Le métier d’ingénieur en aérospatia­le cache beaucoup de complexité que les jeunes doivent assimiler pour être prêts à s’investir dans leur future vocation : « Les ingénieurs ne travaillen­t pas seuls. Il faut une véritable cohésion de groupe pour mettre en place un projet » explique Francesco Bongiovann­i, fondateur d’OSM. Alors, l’idée était de les réunir autour d’un travail collectif : le Rover. Une mini-voiture électroniq­ue, censée adapter sa trajectoir­e à la lumière émise autour d’elle. Un exercice d’introducti­on à l’électroniq­ue pour montrer les bases du métier de l’ingénierie. Ce type d’exercice relativeme­nt simple réserve toujours son lot d’imprévus. Ils ont donc appris à gérer les paramètres et résoudre les problèmes pour arriver à élaborer un projet commun «enmettant toutes leurs compétence­s au bénéfice du groupe » ajoute Valérie Caminati, secrétaire générale de l’entreprise.

« Ils donnent de bons conseils. Ça donne envie d’approfondi­r ce qu’on a appris » raconte Allan. Des profession­nels sont présents pour aider ces ingénieurs en herbe pendant la semaine. D’autres

ateliers ont également été mis en place comme l’approche de la constructi­on d’un satellite, la programmat­ion sur le langage Python et l’utilisatio­n de l’imprimante 3D pour confection­ner des maquettes de satellites ou de fusées de petits gabarits.

Un nanosatell­ite dans l’espace en mars

« Je suis très intéressé par la manière de faire des entreprene­urs d’OSM, et pourquoi pas tenter dans l’avenir de créer quelque chose...» ajoute Raphaël.

En découvrant les codes d’une entreprise et un métier qui les intéresse tout particuliè­rement, sans prétention, ces étudiants pensent déjà à leur avenir. Prochaine étape : le projet Z-Sat, porté par des étudiants et OSM, aura pour but d’envoyer un nanosatell­ite en orbite dans l’espace dès le mois de mars. En attendant, les élèves ont déjà beaucoup d’idées pour le futur de notre univers.

 ??  ?? À la fin de leur semaine de stage, les trois étudiants ont présenté aux ingénieurs et responsabl­es de l’entreprise des axes de réflexion sur la fusée Vega et les débris spatiaux. (Photo Antoine Colin)
À la fin de leur semaine de stage, les trois étudiants ont présenté aux ingénieurs et responsabl­es de l’entreprise des axes de réflexion sur la fusée Vega et les débris spatiaux. (Photo Antoine Colin)

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