Il y a quinze ans, un nouveau regard
Il y a ans, le février , était promulguée la « loi pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées », traduisant la volonté de sensibiliser la société à cette problématique. Cette orientation politique implique l’accessibilité à l’éducation, à l’emploi, aux transports, le droit à compensation des conséquences du handicap, la création des Maisons départementales des personnes handicapées (MDPH). Leurs missions : accueil, information, accompagnement et de conseil des personnes handicapées et de leur famille, ainsi que de sensibilisation des citoyens au handicap.
Dans les Alpes-Maritimes, en , personnes ont bénéficié d’une aide allouée par la MDPH, soit millions d’euros versés.
L’an dernier, de nouvelles mesures ont vu le jour en faveur des personnes handicapées : des droits à vie aux personnes dont le handicap n’est pas susceptible d’évoluer. Une avancée pour permettre de mettre un terme aux démarches incessantes et à la surcharge administrative des MDPH.
Mais aussi une revalorisation de l’Allocation adulte handicapé à € mensuels, le droit de vote et de se marier pour les personnes sous tutelle, des ascenseurs obligatoires pour les logements neufs de trois étages et plus, la poursuite de la réforme de l’école inclusive. Mais beaucoup reste à faire. « Cette loi a permis des progrès indéniables. On a levé un certain nombre de tabous et soulevé un immense espoir d’inclusion, de mise en avant des réussites. Mais au quotidien, le chemin qu’il reste à parcourir est immense », note Anne Sattonnet, la présidente de la MDPH des Alpes-Maritimes depuis trois ans.
« Ce qu’il faut améliorer selon moi ? Un dépistage plus précoce du handicap chez l’enfant, car plus on dépiste tôt, plus on arrive à inclure l’enfant dans le système scolaire. Il faudrait former davantage d’ergothérapeutes, d’orthophonistes, car il y a un vrai besoin. Une révolution pédagogique à l’école. Des formations et des moyens matériels pour les enfants qui souffrent de troubles “dys”. La société inclusive, c’est important, mais il faut aussi pouvoir accueillir les enfants qui ne peuvent pas être scolarisés, or il y a un vrai déficit de places ».
« Il faut travailler sur la formation professionnelle et l’emploi, poursuit-elle. Beaucoup d’adultes sont en capacité de travailler, mais il y a encore une petite réticence des employeurs. Autre problématique : le logement inclusif et l’accompagnement des jeunes adultes vers l’autonomie. Se pose aussi le problème des personnes handicapées vieillissantes .»