Les corsos, « mangeurs » de terrasses
Les corsos, c’est la fête pour tous les Mentonnais. Tous ? Non. Un village d’irréductibles restos essaie encore et toujours de résister à l’envahisseur. Sans succès.
« C’est n’importe quoi » s’emporte Romuald Messier, « quand ils ouvrent les portes les jours de corsos, on se fait submerger. »
Le responsable du « Jack’s Sab » sur la promenade du Soleil est contraint de réduire son nombre de services, « ça ouvre vers h , donc tout le monde arrive d’un coup. On ne peut pas assurer nos deux services. » Une colère partagée par Roberto Brisci, gérant du « Maria Grazia » : «Ondoit s’organiser selon les heures d’ouverture. Si les gens arrivent vers heures, on assure plusieurs services, si ça ouvre vers midi, on doit réduire en conséquence » regrette-t-il. La solution ? Selon Romuald, « Il faut mettre en place un filtrage, il n’y a aucune raison de faire patienter les visiteurs pendant h pour rien ». Le patron du Jack’s Sab ne comprend pas pourquoi ils doivent attendre « comme des moutons », alors que la zone est laissée vide et déserte. « S’ils arrivaient petit à petit, on pourrait s’organiser. Là non, c’est un troupeau. » s’insurge-t-il. Un problème qui s’ajoute à celui des terrasses. Car, elles sont supprimées côté mer pendant toute la durée de la Fête en raison de l’installation des tribunes. Une diminution de tables qui contraste avec une vague de clients... Difficile à gérer pour les restaurateurs.
« Cela fait déjà depuis lundi dernier que la tribune est là. Au final, on va perdre nos tables pendant un mois… » grogne les employés d’un restaurant situé sur la promenade du Soleil.
« On peut comprendre que la mairie veuille anticiper et installer tout cela tôt, mais il faut penser aux restaurateurs aussi. »