Alan Techer reprend de la vitesse
À vingt-cinq ans, ce sera son premier tour de France des circuits. « Si je connais super bien le Bugatti, au Mans, évidemment, je n’ai jamais encombré les autres tracés figurant au calendrier. À MagnyCours et Lédenon, je possède quelques repères. Pau-Arnos et Carole, en revanche, on va découvrir de A ÀZ!»
Bonne nouvelle : entre deux manches du championnat du monde d’endurance (EWC), où il cravache cette saison la Kawasaki ZX-10R du Tati Team Beaujolais Racing - 7e au Bol d’Or 2019 - Alan Techer reprendra bientôt de la vitesse sur les pistes du championnat de France Superbike, alias le FSBK. « Je suis ravi de saisir une telle opportunité, de quoi retrouver cette adrénaline propre aux sprints qui commençait à me manquer sérieusement », poursuit le Grassois dont la carrière a bifurqué vers les courses longue distance en 2016. Le feu vert s’est allumé au coeur de l’hiver. Il raconte : « Michel Augizeau, le patron du team TecmasBMW,
est venu à ma rencontre en Malaisie, dans le paddock des 8 Heures de Sepang (13-14 décembre 2019, ndlr). Lui et moi, nous avions déjà discuté par le passé d’une possible collaboration en endurance, sans aboutir. Là, il cherchait un pilote pour défendre le titre FSBK conquis en 2019 par Mathieu Gines. Voilà, nous sommes vite tombés d’accord. »
La BMW S RR, une « arme de guerre »
Sitôt le contrat signé, l’ambassadeur du Moto Club de Cannes, champion du monde EWC en 2018 - et vainqueur des 24 Heures du Mans la même année dans le camp FCC TSR Honda -, a pris en main la nouvelle « Béhème » S1000 RR sous le soleil d’Almeria (Espagne). « Premier roulage très positif, c’est une arme de guerre », lancet-il avec un sourire taille banane. « Il y a de la puissance partout et les pneus Michelin offrent beaucoup de grip, ce qui ne gâche rien. Durant deux jours, nous avons accompli le programme prévu. J’ai un bon feeling avec l’ingénieur de Tecmas, Romain La Monica. Tant mieux, car il reste pas mal de pain sur la planche. Il va falloir se familiariser avec l’électronique, assez complexe, et affiner encore les réglages histoire d’exploiter au mieux toute cette cavalerie. »
Un second test sur le circuit Andalucia se profile droit devant, les 27 et 28 février, suivi de séances d’essais à Nogaro, Pau, Valencia. Et puis sonnera l’heure de l’ouverture des hostilités, du côté du Mans (27-29 mars). « Kenny Foray et sa BMW, Mathieu Gines et sa Yamaha, mais aussi Axel Maurin, Morgan Berchet : la concurrence s’annonce féroce », conclut Alan Techer, impatient de ressentir à nouveau le frisson d’un départ en ligne. « Tecmas sait gagner des courses et des titres. Donc à moi de réussir à tirer la quintessence de cette machine officielle pour prolonger leur série. Je suis motivé à 200 % ! »