Monaco-Matin

Le premier manga made in Monaco est dans les bacs

Dévoilé jeudi soir en avant-première à la médiathèqu­e, le premier manga monégasque est en vente depuis hier. Il parle des échecs, avec le parrainage prestigieu­x de Garry Kasparov

- LUDOVIC MERCIER lmercier@nicematin.fr

C’est un événement exceptionn­el qui s’est produit avant-hier dans l’enceinte de la médiathèqu­e. La société monégasque Shibuya Production­s, par l’intermédia­ire de son départemen­t Iwa (qui signifie « Rocher » en japonais), a dévoilé son tout premier manga. Mais oui, vous savez : ces bandes dessinées japonaises que l’on lit de droite à gauche !

« Je suis un grand fan de manga. J’en rêvais depuis que je suis tout petit », explique à la soixantain­e de spectateur­s Cédric Biscay, l’auteur du scénario et fondateur de Shibuya Production­s qui a déjà repris deux légendes du manga Cobra et Astro Boy. Pour cette première oeuvre – en propre –, il a choisi un thème un peu particulie­r : les échecs. « C’est un thème assez peu développé au Japon », explique-t-il.

Recette parfaite

Cédric Biscaye n’a donc pas eu de mal à trouver un dessinateu­r, le mangaka Daitaro Nishiara, pour mettre en images l’histoire qu’il a imaginée. « C’est une opportunit­é rare. J’ai été très étonné, et j’ai absolument voulu faire partie du projet. Je viens de me mettre aux échecs avec ma femme, et j’ai vite compris que c’était très complexe, et que ça va beaucoup plus loin que ce que l’on voit. C’est un véritable sport cérébral », confie-t-il avec enthousias­me. L’histoire en résumé : Tom est collégien, et il tombe amoureux d’Harmony qui aime les échecs, alors il décide de s’inscrire au club d’échecs. Il va se découvrir une passion pour la discipline. Un synopsis qui respecte les codes du genre : un collège, des adolescent­s, une histoire d’amour, et un sensei (maître en japonais). Et pas n’importe lequel : Garry Kasparov.

Le maître a d’ailleurs accepté d’être le parrain de cette série. « Je me suis toujours consacré à démocratis­er le jeu d’échecs (...) Si vous souhaitez communique­r de façon efficace vous devez parler le langage de votre public, et le manga est une sorte de langue maternelle pour de nombreux jeunes », fait-il savoir dans l’échantillo­n distribué jeudi soir. Et quand on sait qu’en 2018, le manga représenta­it 38 % des ventes de bandes dessinées, on comprend son enthousias­me lorsque Cédric Biscay lui a proposé de participer au projet.

Avec des traits résolument modernes dans la réalisatio­n des personnage­s et presque traditionn­els dans l’élaboratio­n des décors, Blitz dispose de tous les atouts pour séduire toutes les génération­s.

Si le succès est au rendezvous, deux épisodes par an devraient sortir. Cédric Biscay a pris un peu d’avance : « Nous avons déjà les cinq premiers… »

Savoir +

Tome 1. De Cédric Biscay, Harumo Sanazaki, et Daitaro Nishihara. Shibuya Production­s - Iwa. 7,95 euros.

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(Photo L.M.) La médiathèqu­e a fait salle comble pour cette avant-première.
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Daitaro Nishihara, après s’être excusé d’éventuelle­s maladresse­s, a dessiné en direct cette planche qui restera à la médiathèqu­e. (Photo L.M.)
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(Extrait de Blitz-Shibuya Production­s / IWA) Kasparov, en plus d’être parrain de ce manga, en est aussi un des personnage­s.

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