Le sans-faute des volleyeuses monégasques
Invaincues cette saison en championnat, les filles de l’ASMVB doivent conserver leur première place en vue d’assurer la montée. Une mission ambitieuse certes, mais pas démesurée
Elles avaient déjà réussi l’exploit, elles sont en passe de le rééditer. La section féminine de l’AS Monaco Volley-Ball réalise une saison pour le moment parfaite. Avec quatorze succès en autant de rencontres disputées en Nationale 2 (3e division), les filles de Eva Hamzaoui sont en passe de remonter en Division Élite Féminine (DEF) – second échelon national et professionnel – comme il y a trois ans. Les volleyeuses deviendraient alors la seule équipe féminine professionnelle du Rocher. Pour ce faire, elles peuvent compter sur leur coach, qui, à l’époque de la première montée, faisait déjà partie de l’aventure.
Une coach expérimentée
Auréolée de deux titres de championne de France de beach-volley (2006 et 2009) et de ses dix années d’équipe de France de la discipline (de 2003 à 2013), son passé d’ancienne pro rend aujourd’hui bien service à Eva Hamzaoui quand vient l’heure de la causerie d’avant-match. Mon métier de coach est façonné par mon expérience de joueuse de haut niveau. C’est un vrai atout notamment pour les approches mentales ou tactiques, car je sais quels leviers actionner pour les motiver confie-t-elle.
Ne pas s’enflammer
Célébrer une victoire à miparcours pourrait paraître un tantinet risqué. Si les Monégasques font la course en tête dans la poule A de leur championnat, leur coach refuse de crier victoire trop vite. D’autant qu’elles ne comptent que trois points d’avance sur les redoutables volleyeuses de Mauguio, près de Montpellier.
Chaque match est très important. Nous n’avons aucune marge pour le moment. J’ai bien expliqué aux filles qu’il fallait dissocier les deux parties de saison, explique Eva. On va rencontrer beaucoup d’équipes
jeunes, qui sont les centres de formation d’équipes pro. Elles évoluent donc vite et elles auront progressé entre le match aller et le retour. Il faudra s’en méfier.
Trouver des sponsors pour monter
Mais une montée à l’échelon supérieur n’est pas sans conséquences pour
les finances du club. Le président de l’ASMVB, Gilles Brillant, parle d’un budget de 300 000 euros à trouver afin d’assurer financièrement une éventuelle montée. Notre aventure pourrait être soutenue par des partenaires locaux, c’est en tout cas mon souhait.