Polémique autour du boulanger niçois Frédéric Roy
Quand le chevalier du croissant artisanal et fait maison se retrouve au coeur d’une polémique inattendue… Le boulanger niçois Frédéric Roy pourfend depuis des années la recrudescence de croissants industriels, surgelés, vendus sans aucune mention. Nice-Matin a plusieurs fois relayé cette croisade qui, fin 2017, l’avait conduit jusqu’à Bercy, où il avait été reçu à la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes.
« Folle croisade »
Mercredi, l’artisan niçois s’est fait sévèrement tacler par la confédération nationale de la boulangerie-pâtisserie française (CNBPF). « Ne laissons pas un boulanger abîmer l’image et la réputation de 33 000 autres. Dire que 80 % des boulangeries vendent des croissants surgelés est faux. C’est un chiffre avancé sans preuve par des industriels orgueilleux et repris par Frédéric Roy pour justifier sa folle croisade en faveur d’une réglementation supplémentaire », assène, sur Facebook,
l’organisation professionnelle. Via le même canal, le boulanger de la rue de France a répliqué : «Je ne vous comprends pas, je ne fais que défendre notre artisanat. J’attendais de vous un plein soutien. L’essentiel de mon combat est basé sur la transparence de ce que nous vendons. Comment me le reprocher ? », s’interroget-il.
« Conflits d’intérêts »
Un point de vue que semblent partager de nombreux confrères, si l’on en croit les réactions aux deux publications. Quasi unanimes pour soutenir le combat de Frédéric Roy et dénigrer l’attaque de la CNBPF, accusée de « ne rien faire » depuis des années, sinon de couvrir des « conflits d’intérêts » et « protéger (ses) petits intérêts de lobbyiste ».