Un bon bol d’oxygène pour la voie rapide à Cannes ?
Des arbres, des jardins, des fontaines... Il faudra du temps et du goût pour « revamper » cette artère suspendue située au-dessus de la voie ferrée. Mais les idées ne manquent pas...
Laide, bruyante, polluante mais efficace… Il faut le reconnaître : la voie rapide fait le job. Depuis qu’elle a été inaugurée, en 1974, elle transporte les automobilistes entre l’Est et l’Ouest de Cannes en très peu de temps. 30 000 voitures par jour sur cette grande balafre au Nord de la gare. Alors oui : on la fustige, on la décrie mais on l’emprunte tous et il est clair qu’elle ne disparaîtra pas. « Moi je rêve qu’elle soit recouverte. Vous imaginez : un toit au-dessus de ce truc avec de l’herbe des arbres, des enfants qui jouent… » s’était laissé aller un jour un Cannois résidant au dernier d’un immeuble de la rue des Suisses.
Ça fait rêver oui. Mais pour le moment, il est difficile d’en envisager la faisabilité. Cela n’empêche pas d’avoir envie de faire mieux. «Ily a sans doute quelque chose à faire pour améliorer l’existant » selon un commerçant interrogé boulevard de Lorraine.
Fin 2016 la Ville avait lancé l’idée d’un embellissement par tranches afin de « transformer la voie en un axe type rocade, en voie verte pour lui conférer un caractère urbain qualitatif et intégré au paysage cannois ».
Lors de sa réunion de présentation de programme, le maire sortant et candidat David Lisnard est également revenu sur cet aménagement « essentiel ».
Trois ou quatre mandats et M€
Le rond-point des Gabres (dit Maubert) a été traité et embelli (voir photo) l’an dernier. Restent les deux kilomètres de voie qu’il est question de traiter en plusieurs phases en portant attention aux intersections. Il faudra trois voire quatre mandats et 25 M€ pour ce faire. « L’idée étant de diminuer l’impact visuel et sonore et de rendre l’artère plus esthétique. Que cela ne soit pas seulement un axe de passage mais une promenade agréable. » explique David Lisnard. Il y aura donc du vert : des arbres, des jardins. Un système de plantations sera envisagé en partant des contrebas ainsi qu’une mise en terre au niveau de poteaux porteurs. Et des îlots de verdure seront aménagés. « À l’intersection avec le boulevard de la République, sur les côtés du pont des Suisses
par exemple… »
Un signal fort pour l’entrée historique
David Lisnard souhaitait aussi repenser l’entrée sur le pont Carnot : 50 000 véhicules qui déboulent dessus par jour. « Nous envisageons un signal fort au niveau du haut de Vénizelos. Pourquoi pas une grande fontaine, éclairée la nuit qui marquera l’entrée dans la ville historique. »