Nice : ça sent le sapin
Battus hier soir par Narbonne (0-3), un concurrent direct dans la course au maintien, les Niçois sont quasiment condamnés à la relégation en Ligue B
NICE VB - NARBONNE : 0-3
A Nice, salle Palmeira, Nice - Narbonne : 0 à 3 (23-25, 27’), (30-32, 34’), (27-29, 35’).
412 spectateurs. Arbitres : MM. Collados et Berard. Nice : 5 aces (Halilovic 2) ; 40 attaques (Cox 20) ; 12 contres (AhKong 6) ; 23 fautes dt 9 services.
Le six : Galabov (7), Cuk (7), Cox (22), Halilovic (cap., 2), Ah-Kong (13), Krastins (1). Ribbens (L). Puis Serreau, Desmedt, Bakiri (5). Entraîneur : Ratko Peris.
Narbonne : 9 aces (Redwitz 4) ; 53 attaques (Bassereau 18) ; 9 contres (Vigil 4) ; 24 fautes dt 15 services.
Le six : Bassereau (22), Gueye (8), Bouguerra (9), Vigil (9), Redwitz (cap., 6), Zanotti (17). Klobucar (L). Puis Sobala. Entraîneur : Guillermo Falasca.
Gagner coûte que coûte. Pour tenter de se départir du souffle glacial de la Ligue B, qui caresse les nuques, Niçois et Narbonnais n’avaient d’autre ambition hier soir. Même si les Audois, premiers non relégables avant la rencontre, avec six longueurs d’avance sur leur adversaire du soir, demeuraient un peu moins menacés par la faucheuse. Au bout de ce match de la peur, les Languedociens sont ce matin quasiment tirés d’affaire. Ils se remettent
d’ailleurs à rêver des play-offs, si l’on en croit leur coach Guillermo Falasca, ragaillardi par « ce championnat fou ».
Une trajectoire à l’opposé de celle du NVB, pratiquement condamné à retrouver la Ligue B quatre ans après l’avoir quittée. Mais comment peut-il en être autrement ?
Mitraillés par Redwitz, les Azuréens ont, comme toute la saison, vacillé à la réception. Et quand ils se sont procuré six balles pour conclure le deuxième set, et une pour s’adjuger le troisième, ils n’ont jamais pu (ou su) fermer le ban.
Peris : « Trop de fautes techniques »
« On commet trop de fautes techniques, avouait Ratko Peris, coach dépité et sans ressort. On n’a pas joué avec nos têtes. On est moyens en attaque, au service et en réception. Oui, on n’est pas loin de prendre un set mais pas loin, à ce niveau, c’est beaucoup. »
S’ils ont eu le mérite de s’accrocher jusqu’au bout, les Niçois n’ont toujours pas déniché un magasin capable de leur vendre des solutions offensives. Après les deux premiers chapitres, les copies d’AhKong (6/8 en attaque, 3 blocs, 1 ace) et de Cox (17 pts à 53 % d’efficacité) n’avaient rien apporté sur le plan comptable. Déprimant… De quoi plonger, un peu plus, Palmeira dans le désarroi.
Et maintenant ?
Ce public auquel il faudra, dans les prochains jours, s’abstenir de rappeler que les Centurions avaient fait le voyage sans leur pointu ni leur libero titulaires, touchés mercredi lors d’un dernier entraînement. Bisset ayant ressenti une pointe aux adducteurs et Duée s’étant donné une entorse au genou. Mais Narbonne est désormais une affiche passée.
Et les partenaires de Rusmir Halilovic n’ont pas le temps de ressasser.
Ils sont au pied de l’Everest. Avec encore quinze points à prendre, ils devront faire carton plein pour rester dans l’élite, et prier pour que Narbonne, leur principal concurrent, n’engrange pas six points supplémentaires. Avec 29 points, les Audois seraient alors maintenus au nombre de victoires (10 contre 9). « Fini ? Je ne peux pas dire ça, lance Peris. Comme je le fais depuis le début de saison, je vais booster les joueurs. On n’est pas un club loisir. Nous sommes des pros et on doit continuer à se battre pour nous, la ville et les sponsors. »
A défaut d’un coup de pouce des Dieux, c’est de l’extra-sportif que le miracle pourrait surgir. Poitiers, mais surtout Rennes, sont scrutés par les instances pour des irrégularités financières. Deux clubs pour qui une rétrogradation n’est pas à exclure.