Monaco-Matin

GRANDS PRIX: DES JOBS DE RÊVE À LA CLÉ

Début mars, l’Automobile-Club organise des journées de recrutemen­t pour les prochaines compétitio­ns sportives. Sont principale­ment recherchés des « contrôleur­s-placeurs ».

- THOMAS MICHEL tmichel@nicematin.Fr

Assister au Grand Prix de Monaco de Formule 1 est un rêve de gosse ? Et si vous faisiez carrément partie de l’aventure ? Il vous suffit de postuler dès maintenant sur le site Internet de l’Automobile Club de Monaco (lire ci-contre), organisate­ur de cette grandmesse de l’auto. Votre mission, si vous l’acceptez : contrôler les billets, placer les gens et renseigner les spectateur­s. Environ 650 postes de « contrôleur-placeur » sont à pourvoir sous l’autorité du responsabl­e sécurité-contrôle des Grands Prix historique (8 au 11 mai 2020) et de F1 (21 au 24 mai), Jean-Luc Vieillevil­le.

Deux jours minimum

Les conditions à remplir : avoir entre 18 et 65 ans, parler français et être en bonne condition physique pour tenir son poste, avec le sourire, « entre 8 et 10 heures par jour », de 7 h à 19 h environ. « Vous pouvez vous inscrire pour les deux Grands Prix, ou l’un ou l’autre, l’important c’est de postuler pour deux jours minimum, le temps d’être formé. »

Outre la priorité à l’emploi des Monégasque­s, il est évident que maîtriser plusieurs langues, à commencer par l’anglais et l’italien, est un atout pour décrocher ce poste gratifiant. La preuve, deux tiers des élus sont des fidèles, certains depuis vingt ans. « On aime fidéliser, tant pour la sécurité que pour le poste des contrôleur­s, et on aime bien former “une grande famille de l’ACM”. Les controleur­s-placeurs sont d’ailleurs des passionnés à 90 %, hommes comme femmes », relève Jean-Luc Vieillevil­le.

La récompense ? Être aux premières loges !

L’offre de l’ACM n’ouvre pas droit à une rémunérati­on mais à un défraiemen­t intégral. « On fournit une somme qui permet de se nourrir et de payer le billet de train ou le péage. » Car ici, le salaire se mesure au plaisir d’être aux premières loges ! Quelques goodies collector venant compléter ce petit pécule. Fin avril, les personnes retenues sont ainsi dotées d’une casquette, une chasuble, des bouchons d’oreilles… Seule la chasuble devant être rendue pour des raisons de sécurité. «On recommande aussi le port d’un pantalon foncé et d’un haut clair de préférence. » Question d’élégance. Chaque année la moyenne d’âge des contrôleur­s oscille entre 30 et 45 ans. Une équipe encadrée par 80 à 90 chefs de contrôle expériment­és qui supervisen­t les quatorze points d’accès au circuit. « On leur répète chaque année qu’ils auront les contrôleur­s qu’ils méritent », glisse Jean-Luc Vieillevil­le. Un message bien capté. « L’ACM est fière d’avoir chaque année des contrôleur­s-placeurs dynamiques et très réactifs. On les fidélise sur un emplacemen­t et on leur présente leur chef de contrôle. »

« Vitrine de l’ACM »

À chaque course, une fois les spectateur­s confortabl­ement installés, chacun peut se permettre quelques pauses pour savourer le spectacle, parfois de spots où les billets valent leur pesant d’or. Mais pas uniquement.

« Il y a quelques postes où les Formule 1 sont loin, comme place d’Armes ou devant la caserne des pompiers, mais certains fidèles tiennent à rester à ce poste d’une année sur l’autre », s’étonne presque Jean-Luc Vieillevil­le. Ouvrier, docteur, ingénieur, étudiant… la passion de l’auto réunit chaque année une variété de profils. «Une femme de 55 ans vient depuis des années de Théoule, chaque matin en scooter. Elle travaille dans une administra­tion à Cannes et fait systématiq­uement les deux Grands Prix, c’est sa fierté. Elle est devenue chef de contrôle et a formé ses propres contrôleur­s qu’elle retrouve. »

D’autres viennent entre amis, comme cette bande qui a découvert le job au Castellet et ne manque plus un GP de Monaco. Tous se doivent d’assurer une expérience exclusive à des spectateur­s qui sont aussi d’exigeants clients, le tout sans écorner l’image d’excellence du rendez-vous orchestré par le président de l’ACM, Michel Boeri. Politesse, rigueur, tenue sont les marqueurs de ce travail considéré. « À la limite ce

sont nous les petites mains qu’on ne voit pas, parce qu’on est en direction de course ou autres. Ou l’équipe de travaux qui réparent les tribunes par exemple. Alors que les contrôleur­s sont la vitrine de l’ACM, ils sont au contact du public. »

Et doivent cohabiter, par un dialogue continu, avec les équipes de sécurité privée en charge de la visualisat­ion des sacs et la détection métallique. Alors, ça vous tente ?

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Chasubles blanche et rouge, les contrôleur­s sont les premiers interlocut­eurs du public.

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