Monaco-Matin

Le candidat Estrosi assume « une liste d’ouverture »

Nice 25 encartés LR, 6 LREM, 2 MoDem, 2 radicaux, 2 UDI, 1 Centriste et 1 animaliste… Le reste ? « La société civile ». Le sortant a dévoilé ses 68 colistiers hier. Pas – plus – de surprise

- STÉPHANIE GASIGLIA sgasiglia@nicematin.fr

Estrosi 2020, c’est l’ouverture. Assumée. Revendiqué­e. « Il faut coller à une société en mouvement », prône le maire sortant. Mais ouverture ne veut pas dire « reniement ». En préambule, Christian Estrosi a posé le décor, jeudi soir en dévoilant sa liste : « Je suis membre des Républicai­ns, je suis gaulliste. » Alors, pas question de se faire préempter la droite par… Benoît Kandel, son expremier adjoint au refrain « la droite, c’est moi et personne d’autre. » Mais pas question non plus pour le favori des sondages de taper sur Emmanuel Macron. Même s’il avoue ne pas partager « toute la vision politique du Président » ,il « lui est reconnaiss­ant pour tout ce qu’il a apporté aux Niçois ». Tout ce « qui avait été refusé par Hollande », grince une nouvelle fois la tête de liste.

Rajeunisse­ment et chambardem­ent

Le résultat de semaines de tergiversa­tions ? Une liste « melting-pot ». «25Républic­ains, 6 en Marche !, 2 MoDem, 2 radicaux, 2 UDI, 1 Centriste et 1 animaliste. » Le reste : « la société civile ». Ouverture et rajeunisse­ment : «La moyenne d’âge est de 51 ans, 17 colistiers ont moins de 40 ans », plastronne le sortant. Qui doit aussi assumer un grand chambardem­ent : « Mes colistiers ont été renouvelés à 50 %. » Moment compliqué de la campagne : affronter les espoirs douchés de certains élus. « Oui, c’est humainemen­t difficile de faire comprendre à ceux qui n’ont pas démérité que la Ville avait peut-être besoin de nouvelles personnes, de nouveaux talents pour coller aux changement­s de la société », souffle le candidat.

Dans le top 10, derrière Estrosi, Monique

Bailet, cadre territoria­le à la retraite qui a « traversé les municipali­tés depuis Médecin ». Puis, le « loyal, solide et fidèle » Philippe Pradal devant la sénatrice Dominique Estrosi-Sassone, un pilier. En cinquième position, le docteur Richard Chemla fait son entrée en charge « d’un grand pôle bien-être, santé et environnem­ent ». La députée Marine Brenier ensuite, juste avant le PDG d’Allianz, Jacques Richier. Huitième : un Salles s’en va, un autre rentre. La fille de l’ex-adjoint au Tourisme apparaît sur la liste devant l’inébranlab­le « M. Propre », Pierre-Paul Léonelli. Enfin pour clore le peloton, le docteur Agnès Rampal, toujours fidèle au poste. Ensuite ? Quelques nouveautés. Des transfuges du cabinet du maire. Dont Anthony Borré, son directeur, qui passe de l’ombre à la lumière. En 11e position, peut-être avait-il espéré mieux ? Hommage appuyé d’Estrosi : « Au-delà de sa jeunesse, sa maturité et son expérience en ont fait un atout précieux. » Pascal Condomitti qui avait raté la marche en 2014, fait son entrée en 39e position.

À la 15e place, premier « étiqueté » LREM, Graig Monetti, chef de cabinet de la ministre Frédérique Vidal. Philippe Soussi, adjoint sortant, deuxième LREM est 17e. Et outre le néo-macroniste Marc Concas (lire ci-contre), trois élus du parti présidenti­el font leur entrée dans la liste des 69… en positions éligibles.

Quant à Gaël Nofri, il a gagné sa 29e place. Officielle­ment cette fois. Là aussi, Estrosi assume le passé de son nouveau colistier, élu sur la liste FN en 2014 : « J’ai pu apprécier sa rigueur de travail, malgré un parcours pas forcément bien parti. »

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