Monaco-Matin

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L’état d’urgence sanitaire instauré Des rues seront désinfecté­es à Nice Couvre-feu en vigueur dans les Alpes-Maritimes et à Monaco

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Ce n’est pas (encore ?) un tsunami, mais la vague enfle et va durer. L’épidémie de coronaviru­s a déjà tué plus de 650 personnes dans une France qui rentre officielle­ment aujourd’hui en état d’urgence sanitaire [lire ci-dessous], et où pouvoirs publics et médecins préparent la suite.

Les chiffres sont clairs : entre samedi et hier, le nombre de morts a augmenté de 112 pour atteindre 674, soit un bond de 20 %, similaire à celui enregistré entre vendredi et samedi. Et encore, ce bilan ne prend en compte que les patients décédés à l’hôpital, pas ceux morts en Ehpad ou chez eux. Le nombre de patients hospitalis­és a atteint 7 240 (+17 %, après +18 % la veille), dont 1 746 cas graves en réanimatio­n. «La vague est là », résume Emmanuel Macron dans Le Journal du dimanche. « C’est une guerre, elle va durer », poursuit le chef de l’État, qui détaille les priorités : « Protéger les plus faibles [...] et notre système de santé », mais aussi gérer le « stress » de la société et se préparer à « affronter une crise financière sans précédent, une crise de l’économie réelle ».

Les couvre-feux se multiplien­t

Et alors que, dans certaines régions particuliè­rement touchées, le système hospitalie­r sature, un premier décès de médecin contaminé par le virus a été annoncé hier par le ministre de la Santé Olivier Véran [lire page ci-contre].

Au sixième jour d’un confinemen­t généralisé, les autorités préparent le terrain à une extension de cette mesure inédite, comme le demandent de nombreuses voix dans le monde médical. Les autorités ont demandé au conseil scientifiq­ue de se prononcer sur «ladurée» et « l’étendue » du confinemen­t. Son avis est attendu ce lundi, mais tout laisse à penser qu’il se prononcera pour une prolongati­on, voire un renforceme­nt des mesures.

Sur le terrain, les couvre-feux se sont multipliés durant le weekend : dans toutes les communes des Alpes-Maritimes de plus de 10 000 habitants, mais aussi à Charlevill­e-Mézières (Ardennes), Béziers (Hérault), Perpignan (Pyrénées-Orientales), Colombes (Hauts-de-Seine) ou encore Montpellie­r (Hérault).

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Dans certaines régions, dont le Grand-Est, la situation est déjà critique. (Photo AFP)

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