Monaco-Matin

Un médecin urgentiste de l’Oise paie de sa vie son engagement

-

« Mon père ce héros, médecin aux urgences de Compiègne, est parti trop vite à cause du coronaviru­s #restezchez­vous. » C’est ainsi que débute l’hommage poignant publié sur Facebook, samedi soir, par le fils de Jean-Jacques Razafindra­nazy. Ce dernier était âgé de 67 ans, selon nos confrères de France 3 Hautsde-France. « Passionné par son travail, il n’a pas pris sa retraite. Laissant derrière lui, une famille qui ne l’oubliera jamais. Un grand merci aux soignants de l’hôpital de Lille qui ont tout essayé. Mais la maladie est extrêmemen­t grave et ne doit pas être prise à la légère. Il revenait de vacances de Madagascar, en pleine forme, mais le Covid-19 était plus fort. »

« C’est à ma connaissan­ce [...] la première situation qui a frappé un médecin hospitalie­r », a indiqué hier le ministre de la Santé au Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI. Olivier Véran, qui s’est « associé à la douleur de la famille », a relevé le « très lourd tribut payé par la grande famille des médecins aujourd’hui ». Il a également « souligné le courage extraordin­aire dont font preuve l’ensemble des médecins, des soignants, des pompiers, de toutes les personnes qui permettent de sauver des vies chaque jour ».

« C’était un urgentiste exceptionn­el, très humain, droit, sérieux, intègre, pas très bavard mais très conscienci­eux », a témoigné, auprès de France 3 Hauts-de-France, une infirmière à l’hôpital de Compiègne, Fatiha. « Il aurait pu ne pas revenir, mais il est revenu, c’est à son image. » Interrogé sur l’incidence de la pénurie de masques pour les personnels de santé, le ministre de la Santé a déclaré que « la plupart des soignants qui vont contracter la maladie ne vont pas la contracter dans le cadre de leur mission hospitaliè­re, mais en dehors ». Et d’ajouter : «Ilyaeu plusieurs cas de contaminat­ion dans une unité de médecins ou d’infirmière­s qui, bien qu’équipés en masques, avaient pu être contaminés. »

 ?? (DR) ?? Jean-Jacques Razafindra­nazy,  ans, travaillai­t aux urgences de Compiègne. « Passionné par son travail, il n’a pas pris sa retraite », a indiqué son fils.
(DR) Jean-Jacques Razafindra­nazy,  ans, travaillai­t aux urgences de Compiègne. « Passionné par son travail, il n’a pas pris sa retraite », a indiqué son fils.

Newspapers in French

Newspapers from Monaco