Monaco-Matin

Eva Queen Pourquoi ça marche...

Née à Nice, Eva Garnier vit du côté de Cannes. En moins de deux ans, elle s’est glissée parmi les stars de la pop urbaine. Pour ceux qui seraient passés à côté, on décrypte le phénomène

- JIMMY BOURSICOT V. B.

Éteins-moi tout de suite cette daube ou je te renie ! » Confinés ou pas, il vous arrive peut-être de vriller lorsque vos enfants ou petits-enfants décident de pousser le volume de leur portable ou de leur enceinte Bluetooth. Surtout quand il s’en échappe un air qualifié de pop urbaine, dont Gims, Aya Nakamura ou encore Marwa Loud sont les ambassadeu­rs. À seulement 18 ans et demi, Eva Queen se glisse dans leur sillage. Pour bon nombre d’entre vous, dotés d’oreilles bercées aux balades de Cabrel, aux riffs de Led Zep ou la voix de ténor de Luciano Pavarotti, cela fait déjà une bonne raison de détester l’Azuréenne. Mais en ces temps de promiscuit­é, autant la jouer fine et essayer d’en apprendre un peu plus sur la nouvelle idole de vos ados.

Elle est bien entourée

Quoi de mieux qu’une frangine ayant percé dans la téléréalit­é pour s’immiscer dans le paysage ? Avant Eva, il y a donc eu Jazz. Deux millions et demi de followers sur Instagram, vue dans Qui veut épouser mon fils ?, Les Anges 8, La Villa des coeurs brisés 2 età La Villa : la bataille des couples (oui, tout ça existe). Assez pour offrir un beau buzz à la petite soeur. Côté showbiz et zik, il y avait aussi de quoi faire. Percussion­niste, le grand-père d’Eva a accompagné Georges Moustaki, tandis que sa grand-mère a fondé un label à Londres. Sa mère a été chanteuse et son père est à la tête d’une société d’événementi­el. Sur la rampe de lancement depuis un bail, accro au karaoké et au piano depuis l’enfance, Eva Garnier est devenue Eva Queen. Ou juste Eva.

Elle gère sur les réseaux

moins modernes. À l’évidence, Eva Queen, tes pieds / Balenciaga, -ciaga, -ciaga, -ciaga. » en bonne digital native, manie à la perfection Les grands couturiers ne lui font pas encore les codes de la Sainte-Trinité des réseaux sociaux les yeux doux. Mais Don’t Call Me Jennyfer : Insta, Snap et TikTok. Non, pas Facebook, (ex-Jennyfer) lui a confié la création d’une considéré depuis belle lurette comme ligne de vêtements. Qualifiées de « féminines, un pathétique repaire de boomers. Comme chic, et urbaines » par la marque et de il est de mise dans cet univers numérique, « pas dégueu » par notre collègue de bureau Eva ne lésine pas sur les poses savamment la plus lookée (ça vaut ce que ça vaut), la étudiées devant des bolides ou les photos collection a cartonné lors de son lancement, de spots paradisiaq­ues (une piscine des en février.

Maldives, la semaine dernière). Histoire de Côté musique, Eva Queen est pile dans le coller à son personnage. « Eva Queen, c’est ton. Entourée par une solide équipe de moi, mais en amplifiée, en trop. Quand on beatmakers (des compositeu­rs dans le jargon me dit que je suis et que mes clips sont trop hip-hop) ayant oeuvré pour une flopée bling-bling, je ne peux pas dire le contraire d’artistes squattant les places de choix parce que c’est la vérité. C’est ce que je veux dans le top albums. et ce que j’aime », expliquait la chanteuse, En revanche, on vous laisse juger par vousmême l’an dernier dans les colonnes de Nice-Matin. si elle véhicule effectivem­ent «un message rempli de force, d’indépendan­ce et de féminisme », comme le suggérait l’argumentai­re Eva Queen aime tellement Balenciaga de promotion des concerts de qu’elle a utilisé le nom de la maison de luxe la jeune chanteuse. Au pire, ça remettra pour l’un des douze titres de son album, un peu de piquant à table, entre le fromage Queen. Morceaux choisis : « Au lieu de perdre et le dessert...

“du temps à copier / Trouve chaussure à

Confinés déchaînés

Pour commencer, vous avez rendezvous, Ah... finis les petits mots doux entre nous. Même si les post-it aujourd’hui, avec le premier volet ne recouvraie­nt pas le frigo, de temps en temps ils donnaient de À Noël, mon prince viendra àh, du baume au coeur. Confinemen­t oblige, verbalemen­t, voilà puis sa suite à  h . Et ce sera comme leurs remplaçant­s : « - P’tit Lou ! C’est quoi ce boucan dans ça tous les après-midi de la semaine, la cuisine ?! - T’inquiète pas, je racle juste le congélo avec une avec notamment Frissons d’amour  et  louche pour le dégivrer. Ça devrait pas te gêner pour bosser. » (mardi), Un prince pour Noël (jeudi) ou Non, à peine... Ou encore : « - Tu crois que si jamais on a plus encore Un mariage féerique (vendredi). rien à manger, on pourrait bouffer le chat ? - En civet à la

Et si le sommeil vous prend en plein moutarde, je dis pas non... » Mais heureuseme­nt, Eva, coeur de l’intrigue, ne résistez pas, Kassandra et Adam, les enfants de nos voisins, sont là pour dormez... de toute façon, vous ma femme puéricultr­ice. Ils lui ont laissé un joli mot connaissez déjà la fin ! sur la porte : « Courage Camille, on t’aime ! »

En 2018, la Cannoise sort son premier single, Mood. Il culmine aujourd’hui à 56 millions de vues sur YouTube. Le deuxième, On Fleek, en featuring avec le rappeur Lartiste, affiche 89 millions d’écoutes, juste sur cette plateforme. On Fleek, c’est une expression popularisé­e par les Américaine­s et Kim Kardashian. On pourrait traduire par « nickel », « parfait » ou « au poil », pour les

Elle a la sens de la mode

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