Monaco-Matin

« Démocratis­er mon sport »

Arnaud Sérié fait le buzz depuis son salon à l’aide d’une balle de golf. Il vous met au défi

- FABIEN PIGALLE

Arnaud Sérié,  ans a étudié le commerce à Nice pendant un an. Il y a rencontré l’amour et ses attaches avec la capitale azuréenne sont toujours aussi fortes. Depuis  ans, il parcourt le monde pour réaliser ses trickshots, des coups improbable­s avec un club de golf qui consiste à faire rentrer une balle dans un gobelet dans des situations de plus en plus compliquée­s. Sur les réseaux sociaux, ces défis réalisés en extérieur mais aussi dans un salon ou dans une chambre d’hôtel, cartonnent. Le moment parfait pour lui emboîter le pas en période de confinemen­t. Avec la Fédération française de golf, il participe au challenge Golfez chez vous .Ilnous explique le concept.

Comment avez-vous commencé le golf ?

C’était il y a  ans en allant à la pêche à pied dans le Nord de la France. Il fallait planter des bouts de bois dans la vase et attendre que la marée remonte. Mon meilleur ami avait toujours des balles de golf sur lui et on s’amusait à jouer avec en réalisant des défis avec nos pelles. Donc en fait, je me suis d’abord mis à faire des trickshots avant de jouer au golf traditionn­el.

L’idée des trickshots ?

C’est venu quand j’étais aux USA pour poursuivre mes études. Je me suis imprégné de leur style de jeu. Là-bas, tenter des choses un peu dingues est assez naturel. Au final, cette attitude cool du golf permet de démocratis­er le jeu. Certains voient ce que je fais sur les réseaux sociaux et il leur vient l’envie d’essayer. Au début, l’idée est juste de faire rentrer une balle dans un gobelet. Après, on rajoute de la difficulté avec un rebond, en hauteur, ou une personne en mouvement, comme dans l’une de mes vidéos où ma copine passe dans le salon avec une tasse.

Quelle qualité faut-il pour réaliser ces vidéos ?

Il faut de la patience et l’esprit de compétitio­n. Celui d’y arriver coûte que coûte. Car mettre une balle de ping-pong dans un gobelet (il utilise une balle de golf qu’en extérieur) demande beaucoup de persévéran­ce. C’est vite une compétitio­n contre soi-même. Je peux y passer plus de  heures sans pause. Mais le temps passe très vite quand on se lance làdedans.

Ça fait de vous un expert du confinemen­t ?

Je ne sais pas (rires). Mais la Fédération française a lancé le challenge “Golfez chez vous” depuis l’annonce du confinemen­t. Tous les jours à  h, elle poste une vidéo de mes défis qui sont de plus en plus difficiles. Les gens sont invités à envoyer leurs vidéos aussi. Le but premier c’est de s’amuser, de passer le temps et mine de rien, s’entraîner. Car la répétition des gestes améliore votre petit jeu même avec une balle de pingpong. Vous travaillez votre feeling, votre dextérité. Et puis ça permet de relever un peu la tête des écrans, car les semaines à venir vont être longues.

Gagnez-vous votre vie en faisant ça ?

Non, je ne suis pas payé. Je suis en charge de l’innovation pour LCL (banque). Ça, c’est mon métier, ma carrière. Mes vidéos, je les fais en plus de mon job. Je fais ça pour m’amuser, et je trouve ça fun de pouvoir faire le buzz en vidéo. C’est cool. Mais ça ne fait pas encore deux ans que je fais ça. Et puis, ça a marché et les marques m’ont approché pour me sponsorise­r. J’essaye de démocratis­er mon sport. Ce n’est pas un sport de vieux riches. Tout le monde peut jouer. La preuve.

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(Photos DR) Dans son salon, il ne voit pas le temps passer.
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