« Les artisans ne doivent pas s’isoler »
L’inquiétude est grande face au coronavirus. Jean-Pierre Galvez pense forcément aux victimes, puis sa position de président de la chambre de métiers et de l’artisanat régionale (CMAR) l’alerte sur la détresse des petites et moyennes entreprises. « C’est un tsunami économique, les collectivités en ont conscience et des aides de plusieurs millions d’euros sont débloquées. Nous sommes prêts pour le coup d’après. » Avec un premier danger à éviter en période de confinement : « Que certains artisans ou chefs d’entreprise se retrouvent isolés. »
Un questionnaire a ainsi été envoyé aux 140 000 chefs d’entreprise du territoire régional, peu après le 12 mars, date des premières mesures du gouvernement.
« Signaler ses difficultés pour mieux appréhender le redémarrage »
« Il faut faire remonter tous les problèmes rencontrés afin que l’on puisse appréhender et accompagner de la meilleure manière la phase de redémarrage », explique Jean-Pierre Galvez. L’échéance est difficile à programmer après une semaine de confinement, mais la solidarité comblera le temps qu’il faudra. « Un moratoire a été demandé pour les charges sociales, poursuit le président. Décaler également les échéances obligatoires permettra de préserver de la trésorerie pendant ces semaines difficiles. » Notamment pour les commerçants contraints de baisser le rideau. A ce sujet, le président alerte consommateurs et chefs d’entreprise sur l’importance de « respecter à la lettre les restrictions prononcées. Moimême gérant de deux salons de coiffure fermés, je refuse d’entendre parler de service à domicile. C’est mettre des vies en danger. »
Pour ceux dont l’activité continue, les précautions sont tout aussi importantes. « Nettoyer fréquemment les TPE (terminal de paiement électronique, ndlr) avec des produits bactéricides, utiliser des assainissants d’atmosphère, respecter les gestes barrières, les distances de sécurité... Que notre secteur professionnel soit le premier exemple pour sortir de cette crise. »