L’économie mondiale va souffrir pour « des années » prévient l’OCDE
Il est « irréaliste de penser » que l’économie mondiale va rebondir rapidement au sortir de la pandémie, a averti, hier, le secrétaire général de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), Angel Gurria, dans un entretien à la télévision britannique BBC.
Selon lui, les dernières prévisions de l’OCDE, qui prévoyaient, début mars, qu’une épidémie prolongée et sévère de coronavirus ramènerait la croissance mondiale à seulement 1,4 % cette année, semblent déjà dépassées et trop optimistes.
En novembre, avant le début de l’épidémie, l’OCDE estimait encore à 2,9 % la hausse du produit intérieur brut (PIB) mondial cette année, déjà le niveau depuis la crise financière de 2008-2009.
« Même si on n’a pas une récession mondiale, on va avoir une croissance nulle ou négative dans beaucoup d’économies, y compris les plus grandes, donc [...] cela prendra plus de temps pour redémarrer », détaille le patron de l’OCDE. Notre économie mondiale est ainsio appelée à souffrir pour années » «des
Plus violent que le -Septembre
Pour Angel Gurria, les incertitudes liées à la pandémie, qui a paralysé l’activité dans le monde entier alors que nombre de pays entrent en confinement ou durcissent leurs mesures, font que le choc économique est déjà plus violent qu’après les attentats du 11 septembre 2001 ou la crise financière de 2008. Samedi, il avait appelé à un effort « coordonné au niveau international » pour tenter d’atténuer cet impact massif de la pandémie.
« Il s’agit du troisième et du plus grand choc économique, financier et social du XXIe siècle et il exige un effort mondial moderne semblable au Plan Marshall et au New Deal combinés », pour éviter une « récession prolongée », avait plaidé le responsable.