Monaco-Matin

Cannes et Antibes peuvent maintenant prescrire de l’hydro-chloroquin­e

- MAXIME ROVELLO ET V. B. mrovello@nicematin.fr

C’est une satisfacti­on pour l’édile. David Lisnard avait poussé un coup de gueule en fin de semaine dernière pour réclamer l’équité dans l’utilisatio­n de la chloroquin­e. Après un courrier adressé au ministre de la santé Olivier Véran, le maire de Cannes a annoncé aujourd’hui plusieurs « points positifs ». Désormais les cliniciens du centre hospitalie­r Simone-Veil de Cannes ont la possibilit­é de prescrire l’hydro-chloroquin­e pour leurs patients. Ils le feront sur la base de décisions collégiale­s évaluant, au cas par cas, au vu de la gravité de chaque situation individuel­le, le bénéfice/risque. « La communauté médicale demeure attentive aux résultats de tous les essais en cours sur différente­s stratégies thérapeuti­ques, précise David Lisnard. L’enjeu est de préserver l’accès à la population du bassin cannois aux traitement­s les plus efficaces en ne négligeant aucune solution et en se fondant toujours sur des garanties suffisante­s. »

Jean Leonetti : « Aux médecins de juger »

Enfin, la libération de stocks de médicament­s dans les jours à venir devrait permettre d’élargir les critères et d’augmenter le nombre de cas traités.

« Je continue l’action pour un accès équitable et pertinent à ce protocole de soins », conclut-il. Le ministre de la santé, Olivier Véran, déclarait lundi que « le Haut Conseil de santé publique recommande de ne pas utiliser ce traitement en l’absence de recommanda­tions, à l’exception de formes graves, hospitaliè­res, sur décision collégiale des médecins et sous surveillan­ce médicale stricte. »

Comme à Cannes, l’hôpital de La Fontonne à Antibes peut aussi utiliser la chloroquin­e. « Oui, il y en a bien à l’hôpital, confirme le maire Jean Leonetti. Ce sont les médecins qui jugeront de son utilisatio­n sur les malades qui doivent en bénéficier. Je ne suis pas pour qu’on distribue ce médicament comme des bonbons dès que quelqu’un a de la fièvre. Pour autant, je ne suis pas non plus pour que l’on attende trop et les distribuer à des gens dans le coma ! » Si aujourd’hui le centre hospitalie­r d’Antibes soigne 5 malades atteints du Covid-19 (un de plus qu’hier), aucun d’entre eux ne se trouve au service de réanimatio­n. « Certains vont rentrer chez eux, ils ne sont plus contagieux », indique Jean Leonetti.

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(Photo archives Patrice Lapoirie) L’hôpital Simone-Veil de Cannes peut désormais prescrire de l’hydro-chloroquin­e au cas par cas et selon la gravité de chaque situation.

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