Cannes et Antibes peuvent maintenant prescrire de l’hydro-chloroquine
C’est une satisfaction pour l’édile. David Lisnard avait poussé un coup de gueule en fin de semaine dernière pour réclamer l’équité dans l’utilisation de la chloroquine. Après un courrier adressé au ministre de la santé Olivier Véran, le maire de Cannes a annoncé aujourd’hui plusieurs « points positifs ». Désormais les cliniciens du centre hospitalier Simone-Veil de Cannes ont la possibilité de prescrire l’hydro-chloroquine pour leurs patients. Ils le feront sur la base de décisions collégiales évaluant, au cas par cas, au vu de la gravité de chaque situation individuelle, le bénéfice/risque. « La communauté médicale demeure attentive aux résultats de tous les essais en cours sur différentes stratégies thérapeutiques, précise David Lisnard. L’enjeu est de préserver l’accès à la population du bassin cannois aux traitements les plus efficaces en ne négligeant aucune solution et en se fondant toujours sur des garanties suffisantes. »
Jean Leonetti : « Aux médecins de juger »
Enfin, la libération de stocks de médicaments dans les jours à venir devrait permettre d’élargir les critères et d’augmenter le nombre de cas traités.
« Je continue l’action pour un accès équitable et pertinent à ce protocole de soins », conclut-il. Le ministre de la santé, Olivier Véran, déclarait lundi que « le Haut Conseil de santé publique recommande de ne pas utiliser ce traitement en l’absence de recommandations, à l’exception de formes graves, hospitalières, sur décision collégiale des médecins et sous surveillance médicale stricte. »
Comme à Cannes, l’hôpital de La Fontonne à Antibes peut aussi utiliser la chloroquine. « Oui, il y en a bien à l’hôpital, confirme le maire Jean Leonetti. Ce sont les médecins qui jugeront de son utilisation sur les malades qui doivent en bénéficier. Je ne suis pas pour qu’on distribue ce médicament comme des bonbons dès que quelqu’un a de la fièvre. Pour autant, je ne suis pas non plus pour que l’on attende trop et les distribuer à des gens dans le coma ! » Si aujourd’hui le centre hospitalier d’Antibes soigne 5 malades atteints du Covid-19 (un de plus qu’hier), aucun d’entre eux ne se trouve au service de réanimation. « Certains vont rentrer chez eux, ils ne sont plus contagieux », indique Jean Leonetti.