Monaco-Matin

Contrôle technique : l’État accorde un délai de  mois

- C. C.

Pour eux aussi, la crise du coronaviru­s représente un sérieux coup de frein. À ce jour, les centres de contrôle technique restent autorisés à ouvrir, à condition de respecter les règles sanitaires en vigueur. Mais de nombreux profession­nels ont préféré fermer, par précaution. Et l’État a accordé un délai exceptionn­el, pour répondre à une situation qui l’est tout autant.

« Une tolérance de trois mois est accordée pour les délais du contrôle technique des véhicules légers », stipule le ministère de la Transition écologique et solidaire, chargé des Transports. Rendu public lundi, cet arrêté ministérie­l devait entrer en vigueur hier. Cette tolérance de trois mois, précise-t-il, s’applique également aux « contre-visites de véhicules légers ».

Le contrôle des poids lourds et des véhicules dédiés au transport en commun « doit continuer, compte tenu des enjeux majeurs de sécurité », poursuit le ministère. Mais là encore, une tolérance est accordée, limitée à 15 jours.

« Ne vous inquiétez pas, vous ne risquez pas d’amende »

La ministre Elisabeth Borne et son secrétaire d’État en charge des Transports, Jean-Baptiste Djebbari, « confirment que les centres de contrôle technique peuvent rester ouverts ». Ils remédient ainsi à un certain flou dans les premiers jours du confinemen­t. « Malgré les restrictio­ns de circulatio­n en raison de la lutte contre le Covid-19, de nombreux véhicules doivent circuler dans les prochaines semaines » , notamment pour « l’approvisio­nnement des denrées alimentair­es », « la livraison de carburants », « le transport en commun » ou encore les nécessités médicales du moment.

Très sollicité par ses clients, comme toute la profession, Jacques Seret, patron de six centres de contrôle technique à Nice, tient à passer ce message : « Ne vous inquiétez pas. Votre contrôle reste valable trois mois de plus. Vous ne risquez aucune amende, aucune verbalisat­ion. »

Dès le 16 mars, Jacques Seret a fermé ses six centres. De nombreux centres azuréens l’ont imité depuis. Objectif : « Ne pas faire courir de risque au personnel. Le virus reste sur les matières plastiques. Or on n’a pas de masque, pas de gant. Il faudrait désinfecte­r toutes les voitures. Mais on n’a pas de quoi... » Ses employés sont donc à l’arrêt jusqu’à nouvel ordre. Pour leur propre sécurité avant tout. Mis au chômage technique ? Le cadre n’est pas encore fixé. « J’espère que l’État va nous aider », plaide Jacques Seret.

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De nombreux centres, comme celui-ci à Nice, ont fermé par mesure de précaution. (Photo doc Frantz Bouton)

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