Monaco-Matin

La parenthèse détente

L’hommage à Manu Dibango

- JIMMY BOURSICOT

« Papa Groove » a été emporté par le Covid-, à  ans. En , avant un concert à Saint-Jean-CapFerrat, le saxophonis­te nous disait ceci : « J’essaie de me laisser guider par la curiosité. Si tu n’es plus curieux, tu deviens blasé, c’est dangereux. » Suivons le conseil de Manu, dont le sourire illuminait tous ceux qu’il croisait, et replongeon­s dans le fil d’une immense carrière, longue de plus de soixante ans.

Soul Makossa ()

Histoire incroyable pour cette face B d’un disque enregistré pour la Coupe d’Afrique des nations de football, qui deviendra un hit mondial. Michael Jackson (et surtout le producteur de Thriller, Quincy Jones, l’une des idoles de Manu Dibango) pillera le morceau pour en faire un autre classique : Wanna be Startin’ Somethin’. Affaire classée après l’envoi d’un gros chèque par le King of Pop. Rihanna et bien d’autres le sampleront ensuite.

Africadeli­c ()

Paru sur l’album du même nom, le titre lie les percussion­s africaines à un funk bouillonna­nt. Un régal, comme The Panther, autre titre mémorable du -tours.

()

Avec le bassiste Sly Dunbar et le batteur Robbie Shakespear­e, Dibango fait des merveilles sur ce morceau influencé par la Jamaïque.

Goro City Waka Juju ()

Le Camerounai­s signe une ode à la juju, un style très populaire au Nigéria. Hypnotique.

Ami Oh ! ()

L’album Wakafrica réunit Salif Keïta, Youssou N’Dour ou encore Ray Lema. Sur ce titre, Manu opère en compagnie d’Angélique Kidjo et Papa Wemba.

Les garçons ne pleurent pas ()

Curieux jusqu’au bout. Autrefois capable de mettre le nez dans une rave party, le natif de Douala a répondu à l’invitation du rappeur Dinos, auquel il a offert quelques mesures de sax bien senties.

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