Loger les soignants, l’acte solidaire
« Je me sentais dangereux en rentrant chez moi, alors je suis parti dormir ailleurs. » Papa de deux jeunes enfants et infirmier libéral au contact d’une clientèle âgée, Robin Stengel est logé, comme d’autres soignants partout en France, grâce à la solidarité collective, pour éviter de propager le Covid-19. Travaillant à la fois dans un Ehpad privé de Charleval, dans les Bouches-du-Rhône (dont la soixantaine de résidents n’ont pas été malades jusqu’ici), tantôt à domicile et sans masque jusqu’à «ilyadeuxjours», en raison d’une pénurie de matériel de protection, ce soignant de 28 ans voulait par-dessus tout préserver la santé des siens et celle de sa clientèle âgée. L’infirmier prend alors une chambre d’hôtel à ses frais, puis sa soeur l’informe que des propriétaires des Gîtes de France logent des soignants gratuitement. Une initiative suivie par près d’un millier d’hôtels privés d’activité en France qui ont mis 30 000 chambres à la disposition du personnel de santé. Mobilisée elle aussi, la plateforme de location touristique Airbnb, sur laquelle 5 000 logements ont été proposés gratuitement par des propriétaires en France en une semaine, tandis que 1200 l’ont été sur le site PAP. fr. Sans compter les particuliers qui s’organisent aussi pour offrir des points de chute.
Comme par exemple dans les Hauts-de-France, où un groupe Facebook créé le 22 mars comptait hier 356 membres.