Monaco-Matin

« On les remercie tous les jours »

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Même les « magasins de proximité » doivent composer avec la distanciat­ion sociale. C’est l’un des défis du Carrefour city du  boulevard Gambetta, à Nice.  m, une équipe de  employés libre-service, et une clientèle d’habitués qui a dû revoir ses habitudes.

« Notre priorité, c’est d’éviter d’avoir des gens « coronés » dans l’équipe », témoigne Joël Mioche,  ans, le gérant de la supérette. Il l’a craint, quand une employée a présenté des symptômes suspects, voilà déjà un mois. Confinée, elle est absente depuis. Tout risque semble donc écarté de ce côté-là. « On n’est pas forcément touché mais on a dû s’équiper à vitesse grand V de gel, gants, masques, plexiglas..., explique le gérant. On a reçu des masques de Carrefour. Des gens en ont fabriqué aussi en tissu pour nous. On a même eu cinquante masques faits avec des filtres d’aspirateur ! »

« Pas difficile de recruter »

Par temps de crise, l’ingéniosit­é est de mise. Alors on s’échange les bonnes idées, entre collègues, via WhatsApp. Il faut aussi remédier aux absences. Car le Covid-, on aurait tendance à l’oublier, n’est pas la seule maladie à sévir. Joël Mioche compte cinq absents. «On a repris deux intérimair­es via Pôle Emploi. Et un AFPR (action de formation préalable au recrutemen­t) grâce au bazar en face qui est, lui, fermé. »

Côté supérette, il n’a « pas été difficile de trouver des candidats », constate Joël Mioche. Les derniers arrivés sont jeunes, généraleme­nt étudiants, la vingtaine à peine sonnée. « Ils n’ont pas forcément peur, mais ils se protègent. Dès lors qu’on fait les bons gestes barrière, on n’a pas forcément de crainte. »

Qu’à cela ne tienne. Ces collègues, jeunes ou moins jeunes, Joël Mioche «les remercie tous les jours d’être là. On a choisi ce métier pour faire du commerce, mais aussi être proche de nos clients. J’ai beaucoup de peine pour tous les collègues fermés... » Les clients, eux aussi, expriment leur gratitude. « Je pense qu’on est plus utiles que d’habitude. Les gens s’aperçoiven­t que, si on fermait les portes, ce serait une guerre civile en moins d’une semaine ! »

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Dans ce Carrefour city niçois, boulevard Gambetta, tous les employés sont polyvalent­s et passent indifférem­ment des caisses aux rayons.

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