Monaco-Matin

Couvre-feu : les communes éteignent leurs monuments

Pas d’extinction totale ou de baisse d’intensité de l’éclairage public des rues et voiries pour l’essentiel des principale­s communes des bassins niçois et cagnois. Mais la déco, elle, s’éteint

- YANN DELANOË

Alors que Cannes a annoncé des mesures d’extinction de ses éclairages publics décoratifs (façades, monuments, etc...), et l’abaissemen­t de 20 % de l’intensité lumineuse sur ses promenades piétonnes, qu’en est-il des communes de la Métropole ? Cette dernière a la compétence de l’éclairage public sur l’ensemble de ses communes. Mais a indiqué : « Chaque commune fera en fonction de la volonté de son maire ». Petit tour de lampadaire­s dans les principale­s communes du bassin. Qui, pour la plupart se concentren­t sur leurs éclairages décoratifs, pour faire quelques économies, sans envisager de baisser l’intensité des éclairages de voirie. Pour la bonne cause : sécurité des personnes, et routière, notamment.

Nice

Christian Estrosi, en tant que maire de Nice, a demandé aux services de la Métropole de suspendre l’éclairage décoratif de la ville (façades des églises, des bâtiments, monuments…) Ainsi, 35 installati­ons ont été désactivée­s entre lundi et hier soir, dont l’Hôtel de Ville, la Gare du Sud, La Tête Carrée de Sosno, la tour Saint-François, plusieurs églises, la colline du Château, ainsi que depuis hier soir, le Centre universita­ire méditerran­éen et les sculptures des penseurs de Conversati­on de Jaume Plensa, place Masséna. Le maire a en revanche estimé, pour des raisons de sécurité, ne pas devoir baisser l’éclairage public. « Cela mettrait en danger la population et enlèverait de l’efficacité à l’action des forces de l’ordre (passages hélicoptèr­es, drones…), sans compter nos caméras de vidéoprote­ction, qui bien qu’elles soient performant­es la nuit, nécessiten­t pour certaines une intensité lumineuse suffisante » ,aindiqué la Ville.

Cagnes-sur-Mer

Le maire de Cagnes-sur-Mer, Louis Nègre, a demandé de suspendre autant que possible tous les éclairages décoratifs (façades, églises, etc...) et de maintenir l’éclairage public pour des raisons de sécurité, pour ne pas nuire à l’efficacité de l’action des forces de l’ordre. Pour les secteurs avec caméras de vidéosurve­illance, il s’agit de ne pas nuire à la qualité de l’éclairage. « Pour tous les secteurs hors caméras il a été demandé tant que possible une diminution de l’éclairage », indique, en revanche, la municipali­té.

Saint-Laurent-du-Var

Le maire de Saint Laurentdu-Var, Joseph Segura, a décidé lui aussi de maintenir l’éclairage public, pour des raisons notamment de sécurité et pour que la police municipale puisse effectuer ses rondes dans des conditions correctes. En revanche, dès avant-hier, la Ville a décidé de ne plus mettre en marche l’éclairage des bâtiments publics, comme la mairie ou le monument aux Morts. Quant aux lieux de cultes : leur éclairage n’était plus maintenu depuis plusieurs jours. « Avec le couvre-feu, il n’y avait pas d’intérêt à maintenir l’éclairage décoratif de ces lieux », a indiqué la Ville.

Carros

À Carros, une réflexion a été menée. « Après concertati­on avec le chef de notre police municipale, nous ne sommes pas favorables à une réduction de notre éclairage public » indique Pierre-Alexandre Inwiller, le directeur de cabinet du maire de Carros. « Les agents qui travaillen­t et qui font leurs rondes ont besoin de visibilité. Une mesure de réduction de l’éclairage peut-être à double tranchant… Par ailleurs, le couvre-feu chez nous est bien respecté, donc pas besoin de prendre de mesure supplément­aire » .Et d’exposer aussi un autre argument : « Dans ce contexte anxiogène, plonger nos rues dans le noir aurait peut-être des répercussi­ons sur le ressenti de nos citoyens. Sans lumière, on aurait une nuit angoissant­e, y compris pour des gens confinés ».

Vence

À Vence, pas de mesure de particuliè­re de réduction de l’éclairage, « pour des questions de sécurité des personnes et un impératif de sécurité routière », dit la Ville.

Villeneuve-Loubet

À Villeneuve-Loubet, où il n’y a « pas de problémati­que particuliè­re de non-respect du couvre-feu », selon la municipali­té, l’éclairage public sera, là aussi, bien maintenu.

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(Photo Dylan Meiffret ) Les penseurs de l’oeuvre Conversati­on de Jaume Plensa, place Masséna à Nice, se sont eux-aussi éteints hier soir. Puisse la lumière revenir bientôt...

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