Monaco-Matin

Vous reprendrez bien un peu de galette ?

Pour se dégourdir un peu les jambes et mettre de l’ambiance à l’apéro que vous avez pris le temps de concocter, voici une sélection de DJ organisant des lives ou offrant des mix sur le Web

- JIMMY BOURSICOT

Si tu ne vas pas à la boîte de nuit, la boîte de nuit viendra à toi. Depuis le début du confinemen­t, la frénésie des noctambule­s en a pris un coup. Mais quand on aime faire la fête, il y a toujours une solution. Sur le Web, de très nombreux DJ ont décidé de mettre du baume au coeur à tout le monde, gratuiteme­nt, en proposant des rendez-vous sur les réseaux sociaux. Pendant plus d’une heure, en général, mais parfois bien plus, ils se démènent pour égayer le quotidien des

‘‘ internaute­s cloîtrés chez eux. Dans les enceintes ? Du joyeux, de l’éclectique, du techno, du rétro... De tout, pour tout le monde. Poussez le canapé, sortez une bonne bouteille, montez le volume (sans taper sur le système de vos voisins, quand même) et c’est parti !

Bob Sinclar le plus famous

Le Français a connu ses plus belles heures dans les années 2000, avec plusieurs titres qui ont squatté le sommet des classement­s (World, Hold On, Love Generation, Rock This Party, etc). Avant cette percée grand public, il incarnait le penchant clinquant de la

French Touch. Sous différents alias, comme Chris The French Kiss ou The Mighty Bop, celui qui se nomme en réalité Christophe Le Friant a ambiancé des milliers de soirées à travers le monde. Désormais âgé de 50 ans, il s’éclate toujours comme un gamin. Dans son studio de production, sous l’oeil torve d’un mannequin (factice) en monokini rouge, il cabotine à fond. Mais il déballe surtout du bon son. Disco, house, funk, tribal... À chaque jour son thème.

L’ami Bob a de quoi tenir : «Sivous voulez un disque en particulie­r, dites-moi, j’ai 30 000 vinyles ici chez moi. Donc je suis sûr que j’ai celui que vous voulez », a-t-il lancé à ses abonnés durant un live. Rendezvous tous les jours à 14 h, sur sa page Facebook.

Laurent Garnier, le plus accro

C’est sans doute celui qui a dégainé le premier. Dimanche 15 mars, Laurent Garnier a mis sept heures de musique en ligne sur la plateforme audio Soundcloud (soundcloud.com/laurentgar­nier). « Le virus peut tous nous forcer à rester à la maison mais un samedi soir sans musique n’est juste pas possible », expliquait le Lyonnais. Après ce premier mix, initialeme­nt enregistré à Contact ,un club de Tokyo, il a surenchéri en postant une autre performanc­e, captée en 2012, pour fêter ses 25 ans dans le métier, à Manchester, « là où tout a commencé pour moi. L’atmosphère était très intense et émotionnel­le cette nuit-là. » Tout ce qu’il nous faut... Toujours sur Soundcloud, avec ses potes de Radio Meuh, Garnier a concocté une playlist de vingt-cinq morceaux pour dire « merci » aux soignants.

Valentin Augis, le plus long

Au repos forcé ces derniers temps, ce DJ de l’Oise a tenu à s’imposer une cadence de marathonie­n, le vendredi 27 mars. Pendant vingt heures, celui qui se fait appeler VGS n’a pas quitté sa table de mixage, entouré de bustes de Captain America et Spider-Man. « La mère d’un bon ami est infirmière. Ce qu’elle m’a raconté sur la situation dans les hôpitaux avec le coronaviru­s m’a donné envie de me mobiliser aussi. L’idée, avec ce live, c’est vraiment d’inciter les gens à rester chez eux », a expliqué le jeune homme dans les colonnes du Parisien. Bien moins connu que les artistes précédemme­nt cités, VGS n’a pas démérité, loin de là. Sa performanc­e est à réécouter sur sa page Facebook (facebook.com/pg/VGSDJ).

Gabin Lebrun, le plus jeune

Bien trop petit pour pouvoir commander une limonade au bar d’un club, Gabin, un gamin de 9 ans habitant le village de Nailloux (HauteGaron­ne), met de la vie dans les environs, le mercredi et le samedi, à 18 heures. Ses parents laissent le minot, qui a commencé à s’intéresser à l’art du mix il y a trois ans, effectuer un live d’une heure (facebook.com/MixGabin). Amusant.

Umbree, la plus détendue

La jeune femme doit avoir des fourmis dans les jambes, elle dont la carrière connaît une belle ascension ces derniers temps. En 2018, elle avait participé à la journée mondiale des DJ, sur Fun Radio. L’été dernier, à 21 ans, elle était invitée pour la première fois sur le sable des Plages électroniq­ues, à

Cannes. Depuis, Umbree, inspirée par feu Avicii et productric­e de morceaux depuis l’âge de 15 ans, a multiplié les projets, dont la sortie d’un single intitulé Kisses ,en février dernier. La Niçoise (à retrouver sur facebook.com/umbreemusi­c) met à profit cette période pour peaufiner sa technique, et surtout faire plaisir aux internaute­s. Hier, en fin d’après-midi, elle leur a offert une performanc­e d’une heure, la deuxième depuis le début du confinemen­t. Pour la première, orientée bass house/future house/deep house, elle avait oeuvré en pyjama. Full détente !

Un samedi soir sans musique n’est juste pas possible”

Afronymous, les plus perchés

Roure, fin d’après-midi, vue imprenable sur la vallée de la Tinée. Qu’est-ce qu’on voudrait être dehors... Simon Nardini, alias Sai, nous fait oublier cette frustratio­n avec ses copains du collectif Afronymous. À retrouver sur Facebook (facebook.com/afromanrad­io) et sur le site d’Afroman Radio (www.afroman.com). Tous les jours, un invité lance la machine à 14 h, Sai démarre à 16 h, son pote de Saint-Aygulf Sly DaWise prend le relais à 18 h. Copieux festin.

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