Monaco-Matin

Compostage à domicile : lancezvous comme à Mouans-Sartoux

- DELPHINE GOUATY

Apprendre à composter chez soi pendant le confinemen­t, voilà une activité judicieuse à plus d’un titre ! Et Mouans-Sartoux est, en la matière, un modèle à suivre. Le compostage individuel s’est bien développé dans cette commune, dès le début des années 1990. Le parc de composteur­s a été renforcé l’année dernière, lors du passage à une collecte individual­isée des ordures ménagères. Il n’atteint aujourd’hui pas moins de 1 300 composteur­s et 4 sites de compostage collectifs. Bine sûr, pour limiter les risques de contagion, les déchetteri­es et les 4 sites de compostage collectifs resteront fermés. Mais c’est le moment idéal pour faire son propre compost. Plusieurs Mouansois nous ont fait part de leur expérience en la matière. Sur leur terrasse ou dans leur cuisine, sur un petit bout de jardin ou dans un véritable composteur, ils se sont essayés avec succès au compostage. Ils nous livrent leurs recettes et nous permettent d’éviter les erreurs du débutant.

L’Expérience de Joseph et Georgette Amione

Joseph et Georgette Amione sont des retraités qui compostent à domicile depuis presque 20 ans. « Nous compostons dans un coin de jardin à l’ombre, entre deux cloisons d’1m x 1m. Nous rassemblon­s tous les déchets verts. Le principe est de faire monter en chaleur. Pour cela, il faut équilibrer le carbone (tout ce qui est marron : branches, papiers...) et l’azote (tout ce qui est vert). Entre les couches, je mets des petites branches pour bien aérer, pour que les insectes circulent bien. Il y a des vers de terre, des cloportes, et des centaines d’insectes microscopi­ques. Mon voisin mettait des tuyaux troués pour drainer. Je mets aussi beaucoup de papier. J’en fais des boules bien trempées entre chaque couche de déchets de cuisine, des boîtes d’oeufs humides... Quand la base commence à être granuleuse, on l’utilise comme engrais. »

Les conseils de Magali Fletcher

Magali Fletcher est référente du site de la Grand pièce. Elle nous donne de précieux conseils pour réaliser un bon compost maison. « Il faut un bio seau de broyat pour un bio seau de matières végétales. Le broyat, issu de la taille des arbres, a été mis à notre dispositio­n par la mairie. Je mets dans mon bio seau, tous les restes des repas végétaux : légumes, peau de bananes, d’oranges... Dans le bac d’apport, nous retrouvons parfois des sacs biodégrada­bles, des côtes de boeuf, des croûtes de fromages, des arêtes de poissons, des restes de litières, des cheveux... Les matières animales sont interdites ! Elles peuvent attirer des animaux et dégager des odeurs. Ce n’est pas la peine de mettre du carton ou des emballages recyclable­s car le but est de mettre des matières qu’on ne peut recycler dans le bac de maturation, puis, nous tamisons le compost.

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