St-Tropez : le navigateur Lionel Péan « joue » à saute ponton
Il a posé son sac depuis plusieurs années à SaintTropez. Lui, l’homme de l’Atlantique, loup de mer tout sauf éphémère, bourru mais pointu, a tourné le dos aux marées qui l’ont porté au loin pour se caler à quai en Méditerranée.
Avec son palmarès digne des plus grands aventuriers nautiques modernes, Péan a fait son tour. Alors, avec femme et enfants, il a redessiné sa carte de vie pour se consacrer à d’autres passions.
Après l’aventure SFS...
Il y a eu ces dernières années l’aventure de SFS, partenaire qui lui avait confié la barre de plusieurs voiliers pour courir quelques régates et emmener au large les amis de cette société de réassurance.
Contrat fini, l’homme s’est investi dans l’organisation du Trophée Bailli de Suffren, qui, chaque année en juin, emmène quelques beaux voiliers de Saint-Tropez à Malte, via la Corse et la Sicile. Péan préside désormais cette course nautique qui a bifurqué l’an passé vers les Baléares, sur d’autres routes que le légendaire viceamiral Pierre André de Suffren avait empruntées, au fil de batailles menées pour sa majesté le Roi. Autres temps, autres caps, Péan s’investit désormais dans le business. Avec quelques-uns, le voilà qui a repris Seaflotech basé dans le Var, une société qui réunit quelques experts et ingénieurs autour de projets de pontons mobiles.
Mouillages organisés
Une idée pas forcément neuve mais qui a trouvé les clefs pour réussir : performance, sécurité et écologie sont désormais les maîtres mots de ces nouveaux équipiers du capitaine Péan. Ces pontons-là sont destinés notamment à répondre à la problématique des mouillages désorganisés, à l’afflux de yachts à la belle saison qui s’installent un peu partout, au manque d’anneaux aussi dans les ports. Conçus intelligemment, avec des modules très variables, allant de l’accueil de quelques voiliers à la présence de super yachts, en passant par une hélistation pour les forces de secours ou à des restaurants flottants, ces pontonslà sont mobiles et sont amarrés en mer via un ou des pieux qui ne sont pas fixes. Le vent et les courants ne sont donc un obstacle à l’installation de ces modules. Tout y est conçu pour respecter l’environnement et la sécurité.
Après une phase d’expérimentation, la société a obtenu les premières autorisations pour installer ces équipements au large des côtes et devrait implanter un ponton cet été dans le Var. Un concept à suivre !