Antibes, Patricia et Francis interpellent la Ville
ÀPatricia et Francis Garino, artisans chocolatiers à Antibes depuis 33 ans, installés boulevard Wilson depuis 11 ans, sont dans le flou. Même après avoir acquis la certitude de pouvoir rester ouvert pendant la période de confinement, un impératif à quelques semaines des fêtes de Pâques (lire ci-dessus), le couple fait les cent pas en attendant des clients qui ne viennent pas. «Onenvoitunoudeuxpar jour, parfois zéro, déplore Francis. La situation est intenable car en restant ouverts, nous n’aurons pas droit à grand-chose de la part de l’État. Mais il faut continuer à payer le loyer, les charges, etc. »
« Je suis catastrophée »
Et cette question qui leur taraude l’esprit : bénéficieront-ils d’une aide, d’un coup de main ou même d’un simple coup de pouce de la part de la Ville d’Antibes ? « Ce n’est pas facile, poursuit Patricia. Attention, le confinement est une nécessité. Mais aujourd’hui, nous ne savons pas si le maire va faire quelque chose pour nous aider, notamment concernant les loyers. Que compte-t-il faire ? Je pose la question également pour les autres commerces, ouverts avec des salariés ou encore ceux qui ont fermé. »
Et il n’est évidemment pas question, pour le couple, d’évoquer un emprunt alors que leur activité est proche du néant. «Les pouvoirs publics pensent vraiment que l’on va emprunter de l’argent pour payer nos loyers alors que l’on ne travaille quasiment pas ? Il ne faut pas se leurrer. L’activité commerciale ne va pas reprendre dans de bonnes conditions de sitôt. Il va falloir des mois et des mois pour que ça reparte correctement. Aujourd’hui,
c’est la santé de tous qui prime mais nous allons être embêtés à l’avenir. Je suis catastrophée et, aujourd’hui, nous n’avons aucune information de la part de la Ville. »
Concernant d’éventuelles aides municipales, le maire d’Antibes, Jean Leonetti, est clair : « La Ville ne se substituera pas aux démarches de l’État ou de la CCI. Il existe des aides concernant les difficultés de trésorerie []. Ils peuvent également solliciter un crédit à taux zéro avec un différé de remboursement. Nous pouvons relayer ces demandes quand elles sont faites auprès de l’office du commerce. » Pour autant, la municipalité propose des solutions à ses commerçants. Et notamment « une visibilité sur Internet, pour, par exemple, indiquer s’ils livrent. L’idée, c’est aussi de récupérer leurs produits payés en ligne afin qu’ils soient disponibles via un drive. »
(1) Lire l’ensemble des mesures en page 22.
Quelles solutions propose la Ville ?