Le cri d’alarme du préfet des Alpes-Maritimes
Bernard Gonzalez, préfet des Alpes-Maritimes, annonce un durcissement des contrôles.
Avez-vous ressenti un relâchement dans le confinement ?
Oui et je tire la sonnette d’alarme ! Depuis heures, il y a de plus en plus de monde à l’extérieur. À Nice, par exemple, le dernier rapport que j’ai sous les yeux, me montre qu’on a même des conflits d’usage sur le port entre promeneurs et joggeurs. Mes agents des affaires maritimes l’ont bien remarqué. Et c’est pour cela que j’ai pris un arrêté supplémentaire. Il y a un vrai relâchement et on ne peut le tolérer. Il n’y a qu’en respectant le confinement que la crise sera limitée dans le temps et qu’elle touchera le moins de monde possible. Je suis très inquiet. Derrière le relâchement il y a la maladie qui gagne, des familles dans la peine.
Vous allez employer les grands moyens ?
Face à la situation il faut une sévérité extrême… Un gros dispositif de contrôles va être déployé. En ville, à la montagne, à la campagne ! Un important dispositif terrestre, maritime aussi sur le littoral et en mer. Mobilisation également dans les gares et à l’aéroport : gendarmes, douaniers, policiers municipaux et nationaux, agents de la sûreté ferroviaire et des affaires maritimes. Sans oublier les militaires qui même s’ils ne sont pas habilités à contrôler, ont des missions de signalement. Le dispositif va être très lourd. Il y a eu des drones, il y en aura encore. Des hélicoptères aussi et des avions de surveillance. Même en vacances, je reste chez moi !
Le nombre de PV ? Une autre preuve que le confinement se relâche, le nombre de PV que l’on dresse ne baisse pas dans le département. Encore plusieurs centaines par jour.