Région antiboise : le système D des infirmières pour continuer à soigner
De bric, de broc et d’entraide. Depuis plus de trois semaines, le système D tourne à plein régime pour les membres de l’Union des infirmières libérales (Udil). L’association présidée par Christine Chassepot-Varlet réunit une centaine d’adhérents oeuvrant dans le bassin antibois : « Notre but premier est de collaborer entre confrères et consoeurs, de s’échanger des informations, de poursuivre des formations, de créer un réseau d’entraide. »
« Tel les musiciens du Titanic… »
Une vocation on ne peut plus évidente en ces temps de crise sanitaire où la force ne peut que faire l’union. Avec du « matériel au compte-gouttes », l’équipe s’organise pour créer un équilibre au milieu de ce déséquilibre constant. « Entre les dotations, les appels de la CPAM et de l’ARS à prendre en charge des patients positifs au Covid-19, on ne souffle pas », indique
Sophie Hoareau, secrétaire de l’association, qui tient à souligner avec sa collègue la vague de générosité qui ne fait que grossir jour après jour : « Nous recevons des dons ! Cela a commencé par le matériel destiné aux élections municipales. Et ensuite les initiatives ont fleuri : une couturière nous fabrique des calots pour nos cheveux, les charlottes et surchaussures viennent de l’Hôtel du Cap-Eden-Roc, visières réalisées bénévolement par les geeks de Makers contre le Covid Antibes, chèque de 2000 euros du Lions Club de Vallauris-GolfeJuan… »
Et même plus de deux cents combinaisons dont la facture sera remboursée « par Monsieur Bonhomme, assureur Axa ». Désirant saluer « le bel élan » qu’elles voient naître – comme la vente solidaire menée par une entreprise antiboise (voir encadré) – les infirmières remercient tous ceux qui leur permettent de poursuivre leur mission : prendre soin des autres. « On se sent comme les musiciens du Titanic », lacentelles, second degré derrière le masque. « On apprécie les applaudissements chaque soir à 20 heures, mais il faut surtout que chacun respecte les mesures de confinement. »
Si vous voulez les aider, cela passe aussi par là.