La France insoumise présente elle aussi sa vision du déconfinement
Après Les Républicains samedi, La France insoumise a rendu publiques hier ses propositions pour le déconfinement. Dans une « contribution ouverte » d’une trentaine de pages, les élus emmenés par Jean-Luc Mélenchon estiment que l’exécutif a « pris le problème à l’envers » en fixant « arbitrairement » la date du 11 mai. Ils suggèrent d’abord de « prendre la mesure du risque », préconisant notamment de « tester, tester, tester », avec deux scénarios nécessitant « 5 à 10 millions de tests » par mois. Les Insoumis plaident également pour « un déconfinement progressif, contrôlé », commençant par les régions « les moins touchées ». « Toute la population doit avoir accès gratuitement à des masques, dont le port [doit être rendu] obligatoire dans l’espace public et les transports, et à du gel hydroalcoolique », écrivent-ils, en mettant en garde sur le risque d’une « deuxième vague ».
Ils proposent par ailleurs que les salariés puissent se constituer « de plein droit » en « comités de production » pour « déterminer de façon collective de la pertinence de la reprise de l’activité ». Autre mesure préconisée : des « recrutements massifs » et des « revalorisations salariales » pour l’hôpital, l’industrie ou encore les transports. Sans oublier des nationalisations et des réquisitions sur le plan sanitaire ou pour les besoins en hébergement.
Pour les plus précaires, ils proposent l’« automaticité des prestations sociales » et un « encadrement des prix alimentaires et des produits d’hygiène et de première nécessité ». Et estiment qu’il faut maintenir « fermés jusqu’en septembre » les établissements scolaires.