Les anticorps protègent-ils
De cette question peut dépendre l’efficacité des vaccins en préparation. Le PDG de Moderna, Stéphane Bancel, détaille ainsi dans une interview au Monde la méthodologie :
« Nous comparerons le niveau d’anticorps présents chez les sujets vaccinés à celui observé chez les personnes ayant été infectées par le coronavirus. Et si les tests montrent que ces anticorps neutralisent bien le virus, il y aura de bonnes chances pour que le vaccin marche. »
En Asie, des cas de patients testés négatifs puis à nouveau positifs soulèvent de nombreuses interrogations. Est-il possible de contracter le Covid- une seconde fois ? La présence des anticorps qui apparaissent à la suite de l’infection est-elle donc suffisante pour ne pas retomber malade ?
Une des hypothèses privilégiée par les infectiologues est que ces patients n’avaient, en réalité, jamais vraiment guéri. Le résultat négatif de leur test peut s’expliquer, soit par une charge virale quasi-indétectable, soit par un prélèvement mal réalisé. On ignore cependant le rôle exact des anticorps dans la lutte contre le Sars-Cov-. Et on ignore, si immunité il y a, combien de temps elle dure. Samedi, l’Organisation mondiale de la santé a déclaré qu’il n’existait
« pas de preuve que les personnes testées positives au nouveau coronavirus soient immunisées et protégées contre une réinfection ».
Lors de l’épidémie de Sars, en , on détectait encore la présence d’anticorps en moyenne à trois ans après l’infection. Et des études rapportaient également que «%des patients n’étaient plus immunisés au bout de mois ». Des recherches sont en cours pour mieux répondre à ces