A Menton, le vélo n’est pas encore le roi de l’asphalte
Au moment du déconfinement, l’utilisation du vélo pour limiter l’usage des transports publics n’est pas près de se démocratiser à Menton. Le maire, JeanClaude Guibal, avoue que, pour le moment, il s’est surtout « préoccupé du présent, de tous ceux qui souffrent du Covid-19 sur un plan médical, économique, humanitaire… » et qu’il « attend les intentions de l’Inspection académique pour la reprise scolaire… » Fidèle à son programme électoral, le maire souhaite organiser une grande consultation publique « large et approfondie », afin de connaître la position des Mentonnais sur l’aménagement de pistes cyclables dans la ville et les habitudes des usagers.
« Car à Menton, la prise en compte de tels aménagements va modifier complètement le schéma de circulation de la ville, qui est déjà très compliqué, engendrant des mises en sens unique, des réductions de voies, etc. » Le maire ne souhaite donc pas se précipiter. Mais c’est sans compter sur la nouvelle association qui porte bien son nom : « Se déplacer à vélo dans Menton » (ASVM), présidée par Florence Lagache.
« Ville endormie »
S’apprêtant à adresser un courrier au maire dans les prochains jours, elle confie : « Menton fait partie de ces villes moyennes endormies par rapport au vélo. Or, de plus en plus de familles et de jeunes sont des adeptes de ce mode de transport doux. Qui n’est plus seulement alternatif mais salutaire dans le contexte actuel… Et permet de favoriser la distanciation sociale. » Parmi ses propositions dans l’urgence, Florence Lagache souhaite que la ville neutralise les contre-allées des deux quartiers les plus urbanisés de la cité du citron – le Careï et le Borrigo – pour en faire des pistes cyclables. Et demandera de sécuriser les trajets qui mènent aux collèges et lycées, afin de favoriser les déplacements des jeunes à vélo. Ce qui, selon elle, serait un « bon test avant un vrai programme d’aménagement ».
◗
La capitale colombienne est citée en exemple pour avoir déployé, dès la mi-mars,
km de pistes cyclables temporaires, puis km avant de redescendre à km. En plus des km de pistes cyclables permanentes de la ville.
Vienne
Plusieurs rues de la capitale autrichienne ont été transformées en « zones de rencontre » interdites aux véhicules à moteur.
◗
Milan
La capitale de la Lombardie, en Italie, a lancé le plan « Strade aperte » ou « routes ouvertes » visant à transformer km de routes en pistes cyclables.
◗
Berlin
Des pistes cyclables « popup » ont fait leur apparition dès la fin du mois de mars
◗
dans plusieurs artères passantes de la capitale Allemande. Elles viennent doubler celles qui sont existantes.
New York
Aux États-Unis, certaines rues ont été fermées aux voitures comme la e avenue de Manhattan à New York. Dans d’autres villes comme Oakland et San Francisco, des « rues apaisées » ont été mises en place avec vitesse réduite pour les véhicules et la priorité laissée aux piétons et aux cyclistes.
◗ ◗
La capitale confectionne un plan vélo dans lequel les pistes cyclables éphémères viendraient doublonner les lignes de métro. Extra-muros, comme dans le Val-de-Marne ou en Seine-Saint-Denis, respectivement km et km de pistes cyclables seront proposés aux cyclistes. La présidente de la région Ile-de-France, Valérie Pécresse, a même promis de débloquer millions d’euros pour financer le projet RER V, le réseau régional de km de pistes cyclables soutenu par le collectif vélo Ile-deFrance.
Montpellier (Hérault) Une voie de circulation sur le pont entre Montpellier et Castelnau-le-Lez a été supprimée temporairement pour les cyclistes. Cet aménagement sera accompagné par la création de km d’itinéraires cyclables provisoires.
◗