Symptômes chez l’enfant : surveiller, sans s’affoler
Une trentaine de cas de mineurs présentant des signes liés à une réaction inflammatoire excessive ont été recensés en Tous ont pu être soignés. À ce stade, le lien avec le Covid-19 n’est pas établi
« Aucun lien de causalité n’est établi, insiste le Dr Haas, d’autant que les tests réalisés chez ces enfants se sont révélés négatifs dans la majorité des cas. » S’agissait-il de faux négatifs ? Auraient-ils été réalisés trop tard ? On sait que pendant la phase inflammatoire, le virus n’est souvent plus décelable. « Il faut réaliser des examens complémentaires pour progresser dans la compréhension de ces cas », préconise le Dr Haas, qui n’écarte pas une cause infectieuse, distincte du Covid19.
« De nombreux autres virus circulent actuellement »
« De nombreux autres virus circulent actuellement, en particulier des entérovirus, qui peuvent causer des symptômes similaires à ceux décrits pour ces jeunes enfants », indique-t-il.
Alors que l’enquête débute seulement autour de cette pathologie pédiatrique émergente, le spécialiste appelle à une « surveillance armée » : « Tous les cas vont être recensés, même s’ils sont douteux puisque le cadre nosologique est imprécis. La pratique du scanner thoracique, beaucoup plus sensible pour la détection des infections par le Covid19, est recommandée en cas de doute. » Même si le Dr Haas dit « comprendre l’inquiétude de certains parents » ,il veut conclure sur une note rassurante : « Le nombre d’enfants touchés reste très faible, des traitements efficaces existent et les liens avec le coronavirus sont encore hypothétiques. Il n’y a donc pas de raison de changer d’attitude à l’approche de la reprise scolaire. »