Maladie de Kawasaki ?
Les symptômes inflammatoires présentés par les enfants évoquent ceux du syndrome de Kawasaki, une maladie inflammatoire systémique aiguë qui survient principalement chez les moins de ans. Le Dr Pamela Moceri, cardiologue au CHU de Nice et hôpitaux pédiatriques CHU-Lenval, connaît bien cette pathologie. « Elle est peu fréquente mais en tant que centre expert, nous recevons régulièrement des jeunes malades. C’est une pathologie encore mystérieuse, qui peut être causée par divers virus, et notamment des coronavirus. Elle se soigne très bien, dès lors qu’elle est dépistée tôt, dans les jours après l’apparition des premiers signes. Des complications, cardiaques, rénales, pulmonaires, ne s’observent en règle que chez les enfants diagnostiqués tardivement. » Principal signe d’alerte : une fièvre qui perdure au-delà de jours. D’autres signes (assez courants dans d’autres pathologies) sont décrits : conjonctivite, oedèmes au niveau des mains, lèvres rouges, fissurées, inflammation de la langue… « Il est très rare que l’on soit confronté à des formes graves, avec d’importantes complications cardiaques. Le dernier que nous ayons eu à prendre en charge venait d’un pays en développement avec un retard majeur de prise en charge. » Si la spécialiste convient que les cas rapportés en Île-de-France présentent des similitudes avec une maladie de Kawasaki – pourquoi pas secondaire à un Covid- – on manque de recul pour conclure. « C’est en analysant la situation sur plusieurs mois qu’on y parviendra. Il y a un an, nous avons reçu en l’espace d’un mois, enfants résidant dans le et le , avec une maladie de Kawasaki. Et là, on ne pouvait pas incriminer le Covid-. » Depuis le début de l’année, l’hôpital pédiatrique azuréen n’a recensé qu’un seul cas de Kawasaki dont il a pu identifier la cause. Et qu’il a pu guérir. « La maladie est rare, mais elle n’est pas nouvelle. Et elle se soigne parfaitement bien, sans séquelles. Ne cédons pas à la psychose. »