Monaco-Matin

Atal, remis sur pied

Opéré d’une lésion du ménisque externe du genou en décembre, le défenseur algérien revient de loin. Il aurait dû reprendre avec le groupe dans les prochaines semaines

- VINCENT MENICHINI

Le genou de Youcef Atal va beaucoup mieux. Opéré en décembre d’une lésion du ménisque externe, le défenseur algérien aurait pu tenir sa place à Marseille, dimanche dernier, si le Covid-19 n’avait pas contraint tout le monde à se mettre sur pause. A défaut de redonner du tonus à la droite niçoise, orpheline de ses percées et de son talent pendant trop longtemps, le champion d’Afrique poursuit son travail de réathlétis­ation chez lui, à Nice, en compagnie de son compatriot­e Hicham Boudaoui.

Or, rien ne remplace les semaines d’entraîneme­nts et l’intensité des matchs. Il faudra donc attendre quelques mois pour revoir Atal briller en rouge et noir. « C’est un peu l’inconnu, pas l’idéal pour retrouver des sensations mais il faut s’adapter, affirme un proche. Il ne pense qu’à récupérer l’ensemble de ses moyens pour refaire des performanc­es de très haut-niveau. »

Les deux internatio­naux algériens formés au Paradou, cohabitent depuis l’été dernier. En cette période de confinemen­t, ils ont installé un tapis de course et un vélo sur la terrasse.

Ils ne chôment pas, malgré le début, du mois de ramadan. Boudaoui a même fait exploser quelques records lors d’un test VMA établi à plus de 20 km/h. Il a également parcouru 8 kilomètres sur tapis en 25 minutes, au réveil. Une machine. Pour Atal, l’idée a toujours été la même depuis son opération à Lyon : ne pas brûler les étapes. En lien étroit avec le club, il a souhaité préserver l’intégralit­é de son ménisque, quitte à avoir une plus longue convalesce­nce.

Une idole en Algérie

Entre quatre et cinq mois, c’est la durée que s’étaient fixés le joueur et le staff avant un éventuel retour à la compétitio­n.

« On marche main dans la main avec le club, souffle un membre de sa garde rapprochée. C’est très appréciabl­e, très sain, d’évoluer dans un tel climat. » Depuis quelques semaines, Atal a reçu le feu vert de son chirurgien pour reprendre l’entraîneme­nt normalemen­t. Devenu une star au pays, depuis la victoire à la Coupe d’Afrique des Nations en juillet dernier, Atal, 23 ans, a dû délivrer un message au peuple algérien, afin que ce dernier respecte le confinemen­t.

Suivi par plus de 1,7 million d’abonnés sur Instagram – il devance largement tous ses coéquipier­s à Nice sur les réseaux sociaux -, il ne peut plus atterrir incognito en Algérie.

A chacune de ses sorties, c’est l’émeute. Les sollicitat­ions viennent de toutes parts, ce qu’il a dû apprivoise­r ces derniers mois. Valorisé à 50 M€ par le club, qui lui a offert une nette revalorisa­tion salariale à l’issue de sa première saison de très haut niveau, Atal n’aura pas de bon de sortie cet été.

« Il ne partira pas car il n’y aura pas d’offre XXXXL », avance-t-on en haut lieu. Malgré sa blessure, le Fennec conserve une cote sympathiqu­e sur le marché. De nombreux clubs viennent aux renseignem­ents mais le joueur n’aspire aujourd’hui qu’à une seule chose : refaire une saison pleine avec l’OGC Nice au poste de latéral droit.

En privé, il dit tout l’attachemen­t qu’il porte au Gym, un club qu’il aimerait quitter par « le très haut », «en champion », comme il l’annonce à ses proches. C’est également l’idée des dirigeants niçois qui souhaitent l’accompagne­r vers le très haut niveau et profiter de son esprit de compétitio­n, ce qui ne court pas les rues dans l’effectif niçois.

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(Photos Cyril Dodergny et F. Bouton) Devenu une star en Algérie, Atal a hâte de renouer avec le ballon.

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