« Un goût d’inachevé »
David Bolgashvili, le coach du Stade Niçois, comprend la crise sanitaire, mais regrette l’arrêt de la saison et le gel du classement. Il évoque même une malédiction. La Pro D2 attendra...
Stoppé net la saison dernière pour raison financière, le Stade Niçois voit cette fois le championnat arrêté pour cause de pandémie. Le mauvais sort s’acharne. Mais David Bolgashvili ne désarme pas. Le Stade vise toujours la Pro D.
Comment avez-vous vécu l’annonce de l’arrêt définitif de la saison ?
Sportivement, c’est une grosse déception. Il nous restait des rencontres prenables, si ce n’est le match à Bourg-en-Bresse, donc on pouvait encore espérer la e place. On était dans la course, motivés et dans une bonne dynamique avec victoires sur les derniers matchs. On voulait encore montrer tout le travail effectué.
Il y a un goût d’inachevé, vis-à-vis de cette saison et de la précédente, où l’on était leader jusqu’à l’interdiction de phase finale avec les points retirés. Tu te dis qu’il y a une malédiction... Les causes sont différentes, mais sportivement, c’est extrêmement frustrant.
La saison prochaine sera votre troisième en Fédérale , qu’en attendez-vous ?
Déjà, qu’elle commence. Mais cette crise a forcément impacté le budget. On n’a pas d’inquiétude sur la stabilité du club, mais on a envie d’avancer pour pouvoir jouer le haut de tableau et monter en Pro D à terme. L’objectif principal, c’est de finir dans les deux premières places et disputer les phases finales en étant bien placé. Cela dépendra de l’effectif, du staff… Comment on renforcera tout ça ? C’est compliqué, on essaie de tout faire correctement pour ne pas se mettre dans le rouge. La plupart des clubs sont dans notre situation, hormis quelquesuns qui affichent un peu plus d’ambition dans leur recrutement. On travaille dans l’ombre pour avoir une équipe compétitive pour la saison prochaine.
Cette interruption a posé des problèmes quant aux décisions de conserver ou non certains joueurs ?
Il y a des joueurs qu’on était sûrs de conserver, d’autres dont les départs étaient confirmés. Il y avait aussi ceux dont on attendait la fin de saison, pour qu’ils se révèlent. J’ai été obligé de trancher, faire des choix que je n’aurais peut-être pas faits si la saison avait été à son terme. C’est contraignant, mais il faut s’adapter.
Quelles relations avezvous avec les joueurs en cette période de confinement ?
C’est délicat. J’ai eu tous les joueurs au bout du fil. Je prends des nouvelles. Le plus difficile, c’est d’annoncer à certains qu’on ne les reconduit pas, par téléphone. Ils ont le sentiment de ne pas avoir pu se montrer jusqu’au bout. Ce n’est pas le moment le plus agréable. Ni pour moi, ni pour eux.
L’an prochain, on évoque un championnat avec poules et une phase finale ouverte élargie à un plus grand nombre d’équipes. Qu’en pensez-vous ?
Je pense qu’il y aura une poule de plus, et donc certaines équipes moins fortes que l’année dernière. Toutefois, on sait que les équipes qui montent de Fédérale signent parfois des surprises, comme on l’avait fait en étant promu et premier quasiment toute la saison lors de notre accession. Pour les phases finales, c’est une meilleure configuration. Sur l’ancien format, on savait que parmi Narbonne, Aubenas, Nice, Bourgoin, une seule équipe jouerait les phases finales. Aujourd’hui, on parle des ou premiers de chaque poule en phase finale de montée. Ça ouvre un peu plus d’opportunités, et on souhaite en profiter. Peut-être que ça sera moins dense durant l’année par rapport à ce qu’on a pu connaître dans notre poule, mais ça offrira des belles phases finales.
CLASSEMENT FINAL
Classement:
Q JGNP
Ce classement ne prend pas en compte le match Narbonne-Nice. Match gagné sur le pré par le Stade Niçois. Après une réclamation des Narbonnais, les instances donnaient le match à rejouer. Nice s’en remettait alors au CNOSF avant d’être débouté. Narbonne-Nice devait donc être rejoué. On connaît la suite. Le classement ci-dessus est calculé au quotient.
L’organisation au er juillet
Association : gestion de l’école de rugby, de la formation, des équipes féminines.
SAS : gestion de l’ensemble du volet professionnel du club. Holding : regroupement des entrepreneurs locaux qui ont la volonté de faire remonter le rugby niçois en Pro D.
Ces trois entités seront complémentaires. L’aspect économique sera géré par la holding, l’aspect sportif par la SAS et l’aspect associatif par l’association sportive. sur la Pro D, étape après étape. Nous avons la chance d’être soutenus par le maire de Nice, Christian Estrosi, par le groupe Allianz, nous avons également mis en place un partenariat sportif avec le Stade Français… Ce sont des éléments rassurants pour l’ensemble des partenaires. Tous ceux qu’on a déjà rencontrés nous ont donné leur accord moral pour la saison prochaine », conclut-il.
‘‘