Perturbé, l’étudiant met un coup de tête à un policier : quatre mois avec sursis
Dans le box, l’étudiant en maths sup, bac avec mention, présente bien. Pourtant, le 11 mai, jour du déconfinement, ce jeune homme de 18 ans s’est présenté au commissariat de Menton, a demandé à parler à un policier puis lui a collé un coup de tête.
Une fonctionnaire, qui l’a vu rentrer et s’installer alors même qu’on lui avait indiqué qu’il ne pourrait être reçu - a décrit un regard « haineux. » Ce mercredi, devant le tribunal correctionnel de Nice, l’étudiant semblait perdu, présentant des difficultés à respirer, à s’exprimer.
L’expert psychiatre qui l’a examiné a évoqué un « burnout », et a conclu à une altération de sa responsabilité liée à l’anxiété.
Surmenage scolaire ou pétage de plombs liés au confinement ?
L’étudiant, en prépa maths sup s’est visiblement retrouvé perdu durant la crise sanitaire. Fils de parents divorcés, il a dû quitter son logement étudiant pour revenir chez lui.
Des tensions avec son père auraient éclaté. « Pourquoi ce geste ? », a interrogé le président du tribunal correctionnel, Édouard Levrault. « Je voulais faire de la peine à mes parents. » L’avocate du prévenu, Me Béatrice Eyrignoux, a souligné son parcours scolaire exemplaire, son casier vierge. Un surmenage scolaire, un pétage de plombs liés au confinement ont été les explications avancées. Il a finalement été condamné à quatre mois de sursis probatoire et devra indemniser le fonctionnaire de police. Le procureur, Matthias Placette, avait réclamé six mois ferme, aménageables. « Un acte sans logique », avait résumé l’expert psychiatre.